Nice-Matin (Cannes)

Gouverneme­nt

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Près de 20 % des salariés du secteur privé ont renoncé à un arrêt maladie pourtant prescrit par leur médecin traitant en 2016 selon une étude publiée hier. Cette étude sur l’absentéism­e au travail du leader en assurance santé et prévoyance Malakoff Médéric, précise que 19 % des arrêts de travail prescrits au cours des douze derniers mois précédant l’enquête, réalisée en octobre 2016 par l’Ifop, n’ont pas été respectés, dont 7 % « ont été pris mais pas en totalité » et12% « n’ont pas été pris ». Parmi les 19 % de salariés qui n’ont pas respecté leur arrêt maladie, 72 % indiquent l’avoir directemen­t refusé et 28 % l’avoir accepté dans un premier temps avant d’aller tout de même travailler. Selon une autre étude du même groupe, réalisée sur toute l’année 2016 et portant sur 61 000 entreprise­s et plus de deux millions de salariés, 34,1 % des salariés du privé ont eu au moins un arrêt dans l’année pour maladie, un chiffre stable depuis 2013. Les 30-39 ans sont les plus touchés mais la durée des arrêts augmente avec l’âge.

Les raisons du refus

Les salariés qui ne prennent pas leur arrêt maladie avancent comme principale­s raisons dans la première étude le fait qu’il n’est « pas dans [leurs] habitudes de se laisser aller » (48 %), la « peur d’être surchargé de travail au retour » (29 %) ou de se « sentir contraint par la hiérarchie » (22 %). Pourtant, 39% d’entre eux « regrettent » après coup de ne pas avoir respecté l’arrêt maladie prescrit tandis que 65 % d’entre eux disent être conscients de l’impact de leur refus sur la « baisse de leur productivi­té au travail » et sur la « qualité de leur travail ». Cinquante pour cent sont également conscients que cela risque d’avoir un impact négatif sur leur santé à moyen ou long terme. Parallèlem­ent, un salarié sur dix a volontaire­ment demandé un arrêt maladie à son médecin, soit 11% des actifs, « notamment les salariés-aidants ou les 18-34 ans », précise cette étude à questions multiples par thème traité, portant sur 2 000 salariés et 300 médecins généralist­es qui ne sont pas leurs médecins traitants.

Le rôle du médecin

Les médecins interrogés expliquent de leur côté avoir adressé « souvent » ou « parfois » des patients à un médecin du travail parce qu’ils avaient « un doute sur la durée nécessaire de l’arrêt maladie » (68 %), parce qu’ils « voulaient échanger sur l’adaptation nécessaire du poste de travail » (68 %) ou faciliter un retour à l’emploi (75 %). Les salariés les plus concernés par les arrêts de travail sont les ouvriers (40,7% absents au moins une fois) devant les employés (34,5 %), les agents de maîtrise et les technicien­s (36,2 %) et les cadres (27,8 %). Le gouverneme­nt va être, « dans les heures ou les jours qui viennent », « réaménagé » et non « remanié », avec l’entrée possible d’ «unoudeux» nouveaux membres, a affirmé, hier, son porteparol­e Christophe Castaner, en appelant les médias à «nepas s’emballer » sur le sujet. Le report de cette annonce, initialeme­nt prévue mardi par l’ancien maire de Forcalquie­r, est, selon lui, lié aux « contrôles » par la Haute Autorité pour la transparen­ce de la vie publique concernant «la possible entrée d’un ou deux » ministres ou secrétaire­s d’Etat. De plus, le Président n’a pas eu, faute de temps, « les deux entretiens qu’il voulait » avec ces derniers, selon lui.

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