Aznavour, l’homme de lettres chez Busnel
Culture François Busnel consacre à l’infatigable chanteur un numéro spécial de sa Grande Librairie, sur France 5
Charles Aznavour aime la littérature. C’est ainsi qu’il a accepté d’être, ce soir, sur France 5, l’invité d’honneur de La Grande Librairie. François Busnel évoquera, entre autres, son nouveau livre, Retiens la vie .Un clin d’oeil à Retiens la nuit ,la célèbre chanson écrite pour Johnny Hallyday. Auteur, compositeur, interprète, acteur et ambassadeur, Charles Aznavour est aussi un écrivain. Voici une quarantaine d’années, il a publié les souvenirs de ses débuts. Laissant ensuite à d’autres le soin de raconter, avec plus ou moins d’exactitude, les moments forts de sa carrière, il s’est attelé à coucher sur le papier des réflexions essentiellement personnelles. Depuis une quinzaine d’années, il passe régulièrement, devant son ordinateur, de longues heures à mêler des souvenirs de famille, des nouvelles, des poèmes, des aphorismes ou des portraits d’artistes qu’il admire. Les premières versions de ces textes finissent généralement à la corbeille. Il considère en effet que, comme pour ses chansons, un chapitre n’est véritablement terminé que lorsque, après plusieurs relectures extrêmement attentives, il n’y a pas une virgule à ajouter. À une trilogie déjà parue, il vient d’ajouter Retiens la vie (Don Quichotte). Dans le premier chapitre, il avoue son admiration pour celles et ceux dont les histoires se transforment en romans imprimés à 200 000 exemplaires. Lucide, il ajoute que, faute d’imagination suffisante, il ne s’est ja- mais aventuré sur ce terrain. Il préfère lire ou relire des classiques de la littérature. Il les collectionne sous la forme d’intégrales reliées, soigneusement rangées dans une bibliothèque qu’il présente comme celle d’un « ancien ignare ». Il s’offre chaque soir une heure de lecture. Louis-Ferdinand Céline fait partie des écrivains qu’il « n’oubliera jamais ». Il l’a confié à sa veuve, Lucette Destouches, dont il a fêté, en 2012, les 100 ans, en lui rendant visite dans sa maison de Meudon. Il se plonge aussi très régulièrement dans l’un des dix volumes de Mémoires, où Maurice Chevalier, l’un de ses maîtres, raconte le musichall. Il dévore aussi avec délectation les auteurs qu’il n’a pas étudiés à une école qu’il a quittée à la veille de ses 11 printemps : Molière, Hugo, Guitry, Baudelaire, Dumas… « Je suis un malade de la connaissance », soupire-t-il.