Nice-Matin (Cannes)

Violences à l’égard des femmes: halte au silence!

Ce 25 novembre célèbre la Journée internatio­nale pour l’éliminatio­n des violences à l’égard des femmes, en pleine onde de choc post-affaire Weinstein. Le groupe Nice-Matin s’y associe avec ce dossier spécial

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Halte au silence! » C’est le slogan, plutôt le cri du coeur lancé à Nice, depuis hier, à travers deux journées de sensibilis­ation contre les violences sexuelles et sexistes. « Halte au silence! », c’est surtout une expression plus que jamais d’actualité, déclinée sous de multiples variantes, près de deux mois après le début de l’affaire Harvey Weinstein. Bien au-delà d’un scandale hollywoodi­en, les révélation­s du New York Times ont crevé un abcès à l’échelle mondiale. Les réseaux sociaux, les mouvements #Balanceton­porc ou #Metoo ont libéré la parole sur une face sombre de nos sociétés: le harcèlemen­t sexuel et les violences à l’égard des femmes, tant dans les milieux artistique que politique, médiatique ou hospitalie­r.

De la parole aux actes

C’est dans ce contexte de grand déballage, où chaque jour apporte son lot de révélation­s navrantes, qu’est célébrée cette année la Journée internatio­nale pour l’éliminatio­n de la violence à l’égard des femmes. Une tribune opportune pour sensibilis­er et dénoncer. À l’image des actions symbolique­s qui rassemblen­t, cet après-midi, des Niçois vêtus d’orange, couleur officielle de la campagne de l’ONU. Avant cela, les collectifs #Metoo France, Stop harcèlemen­t de rue et le collectif des droits des femmes 06 appellent à un rassemblem­ent place Masséna, de 12 heures à 15 heures. D’autres actions sont menées à travers les Alpes-Maritimes et le Var, comme dans toute la France (lire le détail par ailleurs). Le discours du Président de la République, prononcé aujourd’hui depuis l’Élysée, est très attendu par tous ceux qui attendent que la France s’implique davantage, tant politiquem­ent que financière­ment sur ce dossier. « En France, une femme meurt tous les trois jours, victime de violences conjugales. » Ce rappel glaçant, qui ouvre le clip Femme forte dévoilé, hier, par le rappeur niçois Kaotik, résonne tristement sur la Côte d’Azur. Car notre région n’échappe ni aux comporteme­nts sexistes, ni aux violences sexistes, ni à leurs dérives meurtrière­s. En 2015, les Alpes-Maritimes figuraient parmi les départemen­ts au plus grand nombre de décès (13). Et si aucun n’est à déplorer en 2016, plusieurs femmes ont succombé, en 2017, sous les coups de leur compagnon, de Nice à La Trinité. Sans oublier ces affaires de violences conjugales qui, de Nice à Grasse, rythment les audiences correction­nelles.

Votre journal s’engage

Les colonnes de Nice-Matin et Var-matin reflètent au quotidien cette réalité, si crue, si proche. Alors, en ce 25 novembre 2017 fort en symboles, votre journal consacre un dossier spécial à ce phénomène de société. Pour mieux comprendre cette réalité, du harcèlemen­t sexuel aux violences conjugales. Et ainsi mieux la dénoncer. Dossier: Christophe CIRONE Stéphanie GASIGLIA, Michel DIVET, Patrice MAGGIO, Aurore MALVAL et Karine MICHEL

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En , les Alpes-Maritimes figuraient parmi les départemen­ts au plus grand nombre de décès de femmes ayant succombé sous les coups de leur compagnon. (Photo Franck Fernandes)

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