Tout ça pour ça ?

S’il n’y a pas de travail pour tout le monde, nous possédons, en revanche, un président qui ne chôme pas. Avec ou sans désherbant, il laboure tous les terrains, ne laissant nul pays où son Airbus ne passe et repasse. Sauf que, pour l’heure, il est tellement moins convainquant à l’étranger que chez lui qu’on peut s’interroger sur l’opportunité de ses déplacements coûteux et fatigants. Affirmet-il que la France n’a plus de politique africaine ? Les citoyens du continent noir comprennent surtout qu’ils n’ont plus de subventions à espérer. Le mari de Brigitte fait-il la tournée des popotes européennes pour évoquer le sort de travailleurs encore plus détachés que lui ? La Première ministre polonaise l’accuse d’arrogance. S’arrête-t-il en Roumanie ? Quelques semaines après, les « Roms » en colère bloquent nos autoroutes. Fait-il escale en Bulgarie ? Il en revient bredouille. A-t-il droit aux honneurs militaires en Autriche ? On ne lui offrira rien d’autre. Il est vrai qu’il avait déjà invité à dîner au deuxième étage de la tour Eiffel puis au défilé du -Juillet sur les Champs-Elysées Donald Trump sans que ce dernier recolle les morceaux du Traité de Paris qu’il avait déchiré. Pas plus de résultat avec Vladimir Poutine. Un somptueux accueil au château de Versailles n’empêcha pas un peu plus tard le dictateur russe de presser sur son coeur un homologue

syrien dépourvu de cet organe.