La Croix-Rouge à l’honneur après l’attentat du -Juillet
C’est à St-Laurent, où se trouve son centre opérationnel depuis lequel elle a dirigé ses effectifs, que lui ont été remises quatre médailles pour acte de courage et de dévouement et pour la sécurité intérieure
Vous avez fait des choses que personne ne peut faire, comme tenir la main d’une mère qui vient de perdre son fils, ou annoncer à une famille que son enfant est mort ». En remettant la médaille d’or de la République française pour acte de courage et de dévouement à son porte-drapeau, Renée Franceschi, c’est à toute la Croix-Rouge des Alpes-Maritimes que le préfet Georges-François Leclerc vient de rendre hommage pour sa conduite exemplaire le soir de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais à Nice.
Un Laurentin, un Antibois et un Beausoleillois
Cette médaille collective s’est accompagnée de trois médailles de bronze de la sécurité intérieure à titre individuel, dont une pour le Laurentin Christophe Coanus, qui a dirigé l’action des bénévoles de la CroixRouge ce soir-là depuis le centre opérationnel départemental de l’association situé à Saint-Laurent. Les deux autres médaillés sont l’Antibois Jonathan Hellec, qui a pris sa relève le troisième jour, et le Beausoleillois Damien Dos Santos, vice-président départemental et ce soir-là coordinateur de la Croix-Rouge en préfecture. « Vous avez agi comme le fondateur de la Croix-Rouge Henri Dunant à la bataille de Solférino », les a félicités Chantal Verhaeghe, présidente départementale de la Croix-Rouge en disant « toute sa gratitude et son admiration » à tous les bénévoles de l’association intervenus ce soir-là. Elle a notamment rendu hommage à Marie Juhel, responsable départementale du soutien psychologique lors de l’attentat, mais malheureusement absente à cette remise de médailles. « Votre credo est ‘‘Partout où l’on a besoin de nous’’. Ce soirlà, vous étiez là où l’on avait besoin de vous », leur a dit le maire de Saint-Laurent Joseph Segura dans un discours poignant. « Le 14 juillet 2016 à Nice, la France a découvert que le terrorisme n’était plus ciblé, plus réservé aux juifs, aux journalistes, aux représentants de l’ordre, aux militaires, à la capitale », at-il souligné, en concluant sur les magnifiques mots du journaliste Antoine Leiris après le décès de son épouse Hélène lors de l’attaque contre le Bataclan à Paris : « Non, je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant, mais répondre à la haine par la colère, ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes ». A l’invitation du maire, toutes les personnes présentes dans la salle se sont regroupées autour de lui pour chanter plus fort la Marseillaise afin de « ne jamais cesser de pleurer ceux qui sont morts, ni d’aider ceux qui ont tant souffert », comme l’a dit le préfet.