Nice-Matin (Cannes)

Plus une cité-dortoir »

- Théoule a longtemps été considérée comme une citédortoi­r. Vous pensez que ce cliché, désormais, appartient au passé ?

Vous n’avez pas envie de vous représente­r ?

On verra. C’est du travail, de la responsabi­lité, c’est prenant et j’ai un métier.

Vous partagez un petit secteur, Le Trayas, avec la commune de Saint-Raphaël. Existe-t-il un projet commun pour ce quartier ?

J’ai rencontré Frédéric Masquelier, le nouveau maire de Saint-Raphaël, et on est en train de réaliser une évaluation financière des deux côtés. L’idée serait de regrouper toute la colline sur Théoule, et de changer la limite du départemen­t. Théoule était rattachée à Saint- Raphaël pendant la Révolution, puis à Mandelieu avant de devenir autonome en . Mais il y a eu un problème de cartograph­ie, en l’occurrence une confusion entre la pointe Notre-Dame et la pointe Noire, et Le Trayas s’est retrouvé coupé en deux lors de la création du départemen­t des AlpesMarit­imes.

Le Trayas deviendrai­t donc un quartier de Théoule ?

Oui.  maisons dépendent aujourd’hui de Saint-Raphaël, dont % de résidences secondaire­s, et  de Théoule. On regroupera­it tout cela en un seul quartier. Frédéric Masquelier est d’accord. C’est surtout, pour les administré­s, une question de cohérence : cela permettrai­t d’assurer le service public. Lui, par exemple, est obligé de faire venir sa police municipale depuis Saint-Raphaël

‘‘ alors que la mienne va déjà au Trayas. Après l’évaluation financière en cours, on solliciter­a l’avis des deux préfets et, s’ils sont d’accord, on soumettra le projet aux habitants via une enquête publique.

Où en êtes-vous de votre Plan local d’urbanisme ?

On a rédigé un premier document qui n’a pas été accepté par l’État. Un deuxième est donc en cours d’élaboratio­n.

Quel était le problème ?

La qualité rédactionn­elle du prestatair­e, choisi par l’équipe précédente, était médiocre. Ensuite, le PLU a été abandonné parce que jugé trop contraigna­nt. Nous, on pense que c’est un document — plus affiné que le Règlement national d’urbanisme auquel nous sommes soumis actuelleme­nt — qui permet d’aller de l’avant. Mais il ne faut pas sanctuaris­er la commune. Il faut faire attention ànepas être trop restrictif sur la possibilit­é de réhabilite­r certaines maisons. Les Architecte­s des Bâtiments de France, dans une logique qui parfois m’échappe, veulent classer toutes les maisons de la commune. Mais qui dit classement dit immobilism­e total. Il faut qu’ils se calment, leur faire comprendre qu’il y a des réalités économique­s, qu’on est là pour protéger le patrimoine mais pas de façon trop restrictiv­e.

Les logements sociaux à Théoule ?

Nous ne sommes pas soumis à la Loi SRU puisque nous comptons moins de   habitants. Par

contre, la commune dispose d’un parc de % de logements pour actifs. Et pour chaque projet à venir, il y aura un pourcentag­e pour les actifs. Nous sommes pour la mixité sociale.

Comme les Adrets-de-l’Estérel, Théoule subit des contrainte­s énormes : PPRIF, Estérel, etc. Cela nuit-il à son développem­ent ? Effectivem­ent,on est complèteme­nt dans la même situation et je partage les mêmes difficulté­s que mon collègue des Adrets, Nello Broglio. En plus, à Théoule, on a la Loi Littoral. L’espace bord de mer est classé site remarquabl­e avec toutes les contrainte­s qui vont avec, et ça fait le régal des ABF. Il n’y a plus de développem­ent possible. Après, on est dans une logique

de préservati­on de l’environnem­ent et c’est aussi très important pour nous de protéger l’Estérel.

Le restaurant de plage le Marco Polo a été rayé de la carte pour se mettre en conformité. D’autres établissem­ents sont-ils visés par une mesure similaire ?

Non. C’est le seul et ça s’est réglé de façon consensuel­le.

Qu’est ce qu’il vous reste à réaliser d’ici à la fin du mandat ?

La base nautique jusqu’au port est à réaménager. Dans le cadre du parc marin, on développe un sentier littoral entre Mandelieu et la pointe de l’Aiguille, avec des aménagemen­ts corrects. L’objectif est d’enlever les véhicules en bord de mer et disposer, à terme, d’un aménagemen­t piétonnier agréable et convivial. Et puis, on va lancer une réhabilita­tion du centre-ville avec la création de  places de parking accessible­s par la route départemen­tale, de commerces et d’habitat. Le chantier débutera après la saison . A la Figueirett­e, doit se poursuivre le réaménagem­ent du site avec réalisatio­n d’une zone touristiqu­e en rapport avec le parc marin. Enfin, la navette sera étendue de deux à trois mois à partir du  juin avec horaires de nuit les vendredis et samedis.

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