Coup d’envoi d’un méga exercice aérien par Washington et Séoul
Nom de code Vigilant Ace. Cet exercice concerne environ 230 avions, dont des chasseurs furtifs F-22 Raptor, et des dizaines de milliers de soldats. La Corée du Sud et les États-Unis ont donné le coup d’envoi, hier, à leur plus important exercice aérien conjoint à ce jour, manoeuvre qualifiée par le Nord de « provocation totale » quelques jours après le tir par Pyongyang d’un puissant missile. Vigilant Ace a commencé dans la matinée et doit durer cinq jours, selon l’armée de l’air sud-coréenne. La Corée du Nord a dénoncé par avance cette opération, accusant l’administration du président américain Donald Trump de « vouloir la guerre nucléaire à tout prix ».
Le spectre d’une « guerre préventive »
Ce type de manoeuvres ne
manque jamais de susciter la colère de Pyongyang qui les considère comme la répétition de l’invasion de son territoire. Les tensions montent d’un cran et le Nord se livre à ses propres exercices, y compris des tirs de missiles. Les manoeuvres conjointes sont organisées cinq jour après le tir par le Nord d’un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de frapper selon lui n’importe quel site du territoire continental des États-Unis. Dans ce contexte de tensions, un influent sénateur américain, Lindsey Graham, a estimé que le spectre d’une « guerre préventive » se rapprochait.