Sophia Antipolis dévoile sa vitrine de demain
La communauté d’agglomération a présenté hier le futur visage des Trois-Moulins, voué à redessiner l’entrée de la Technopole en 2020. 30 000 m² d’aménagements
Trois-Moulins, une entrée symbolique en approche
Il y a peu, ce n’était encore qu’un rêve. Aujourd’hui, le fantasme d’une extension du parc tertiaire de Sophia Antipolis est sur le point de se réaliser. Le maire d’Antibes et président de la Casa (communauté d’agglomération Sophia Antipolis), Jean Leonetti, a présenté son nouveau projet d’aménagement situé sur le quartier des Trois-Moulins, hier. Il est censé devenir la vitrine tertiaire de la technopole à l’horizon 2020. « Depuis le début, nous développons sur le territoire d’Antibes et de la Casa une stratégie de cohérence, à d’abord lancé le maire de la cité des Remparts.
Toute la partie Nord d’Antibes est une partie de développement économique et commercial. Dès l’instant où il y avait un plan d’urbanisme commercial aux Clausonnes, cela veut donc dire qu’il n’y en aura pas aux Trois-Moulins. Dans ce contexte, cette zone est destinée au tertiaire et donc aux entreprises de Sophia Antipolis. » Plus concrètement, le président de la Casa lancera à la fin de l’année une concession d’aménagement. « On a un avantage et une obligation. Cette entrée de Sophia Antipolis doit être un symbole architectural fort, donc on ne va pas se limiter à deux étages. Ici, il n’y a pas d’habitations et on veut y aménager une entrée avec des investisseurs qui viennent occuper des m². Avec des enseignes de nouvelles technologies, de l’information et de la communication. Il pourra y avoir des aménagements liés à ces types d’activités. On peut imaginer de la restauration et de l’hôtellerie de passage, mais on ne peut pas imaginer du commerce ou de l’habitat. L’habitat, on le développe sur la ville d’Antibes. Pour le commerce, les Clausonnes doivent le compenser. Et le projet de développement de l’hypermarché Carrefour va revaloriser l’existant. Notre stratégie est bien définie, depuis longtemps. Aujourd’hui, elle se met en oeuvre dans un contexte d’attractivité de Sophia Antipolis. » Alexandre Follot, directeur général adjoint de la Casa et du Symisa (1), a pris le relais afin de détailler un peu plus le projet : «Il s’agit de continuer de développer la technopole. » Sophia Antipolis regroupe aujourd’hui 2 230 entreprises, 36 300 emplois et développe un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros. « C’est autant que l’ensemble du tourisme sur la Côte d’Azur. Ce qui montre qu’il existe une réelle capacité à développer notre écosystème. » Aujourd’hui, 1,4 million de m² de surface plancher sont construits sur la technopole. A terme, 2 millions de m² devraient être bâtis. Le projet des Trois-Moulins, lui, doit s’étaler au minimum sur 30 000 m². Objectif : un projet exemplaire d’un point de vue architectural, sur le front de l’autoroute pour une visibilité maximale. Et « une réglementation la plus légère possible en matière d’urbanisme, ajoute Alexandre Follot. On laisse vraiment à ceux qui souhaitent investir la capacité de le faire avec des propositions les plus innovantes possibles. » Et Jean Leonetti de résumer le projet : «On veut un signal fort d’entrée pour Sophia Antipolis, qui soit également fonctionnel et attractif pour de grandes entreprises qui auront une visibilité importante. » Quid de l’attractivité future de la technopole ? « On va être dépassés par notre succès si l’on ne réagit pas. Il faut accueillir et irriguer. Si on veut conserver notre attractivité, on a intérêt à rapidement boucler les modes de déplacements doux et de les structurer. » Le bus-tram en 2019 en est le meilleur exemple. 1. Syndicat mixte Sophia Antipolis.