L’agresseur présumé placé en détention provisoire
Il séjourne en détention provisoire depuis bientôt trois semaines, mis en examen pour des faits de nature criminelle. Le masseur mis en cause pour ses agissements dans une cité universitaire à Nice est en effet soupçonné d’agression sexuelle, mais aussi de viol. Le parquet a ouvert une information judiciaire en ce sens. « Cette personne a été mise en examen le 15 novembre pour viol et agressions sexuelles aggravés comme étant commis par une personne ayant autorité. Elle a été placée en détention provisoire », confirme le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, contacté par Nice-Matin. Âgé de 37 ans, le suspect a été placé en garde à vue peu après les faits. L’enquête découle de la plainte déposée, le 11 novembre, par une étudiante à qui il venait de prodiguer un massage prétendument relaxant. Une séance réalisée dans la cité universitaire Jean-Médecin, à NiceOuest, qui suscite bien des interrogations. À son issue, l’étudiante était allée se confier au gardien de la résidence, en pleurs. Face à des accusations particulièrement graves, la brigade criminelle de la sûreté départementale a été saisie. Deux jours durant, les enquêteurs ont entendu le suspect en garde à vue.
Instruction en cours
Leurs investigations n’ont pas été de nature à les rassurer. Au moins un autre témoignage pourrait être de nature à inquiéter le suspect. Des éléments suffisamment inquiétants pour conduire en prison cet auto-entrepreneur. Ce trentenaire serait pourtant inconnu de la justice à ce jour. Rien n’a filtré de ses auditions. À ce stade, et en attendant un potentiel procès, le masseur reste présumé innocent. Les enquêteurs se sont attelés à faire la lumière sur ses pratiques, sachant combien délicates sont ces affaires, où les dérapages surviennent dans la confidentialité d’un huis-clos. Sous la houlette d’un juge d’instruction, les policiers cherchent à éclaircir les circonstances de la séance du 11 novembre. Mais aussi d’autres massages potentiellement suspects réalisés en cité U. D’autant que cet autoentrepreneur était, déjà, intervenu auparavant auprès d’étudiants. « Des investigations sont évidemment en cours sur l’ensemble de l’activité professionnelle de la personne mise en examen », précise le procureur de Nice.