Alain Chabat: « Quasiment un documentair e» Notre avis Prix Un certain regard Qui est Yoshiki ?
D’Alain Chabat (France). Avec Alain Chabat, Audrey Tautou, Pio Marmaï. Durée : h . Genre : comédie. Notre avis : ★★★
L’esprit de Noël 2017 devra beaucoup à Alain Chabat qui a mouillé sa houppelande pour finir à temps son nouveau film, Santa & Cie .Une comédie féerique, dans laquelle l’ex-Nul incarne un Père Noël un peu dilettante et capricieux, qui s’appuie sur son armée de lutins pour faire le job. Manque de bol, à quelques jours de la date fatidique, une épidémie décime ses employés et va l’obliger à descendre sur Terre chercher de l’aide pour pouvoir faire sa distribution à temps. De passage à Nice pour l’avant-première, le réalisateur d’Astérix Mission Cléopâtre et de Sur la piste du Marsupilami nous a raconté sa rencontre avec le Père Noël…
Le « film de Noël », c’est un genre en soi. Cela faisait longtemps que vous vouliez vous y frotter ?
Non, c’est l’histoire qui m’y a conduit. J’ai eu l’idée de ce Père Noël qui ne connaissait rien du monde des humains et j’ai commencé à écrire un traitement sans savoir où j’allais. Comme ça venait bien, ça s’est transformé en scénario. Mais c’est vrai que j’adore les films de Noël. Les « Disney de Noël » n’étant plus ce qu’ils étaient, on remercie Alain Chabat d’avoir pensé à nous. Son film est un vrai cadeau (de Noël) : malin, drôle, féerique et tout public... Même si l’humour des Nuls n’est jamais loin ! Les vannes fusent (une de nos préférées concerne un «ours bipolaire») et les dialogues sont un régal. Coté visuel, le monde du Père Noël est très réussi (grâce aux effets spéciaux made in France : cocorico !) et Paris illuminé est très joliment filmé. Dans ce mélange bien dosé de fantaisie et de réalisme, le couple formé par Pio Marmaï et Golshifteh Farahani constitue un atout supplémentaire. Allez voir ce film en famille : il ravira petits et grands.
Quels sont vos préférés ?
La vie est belle de Frank Capra, Miracle sur la e rue, Le Drôle de Noël de Scrooge, L’Étrange Noël de M. Jack, Maman j’ai raté l’avion et Un ticket pour deux de John Hugues avec Steve Martin et John Candy dont je suis grand fan et que j’ai très envie de revoir.
L’usine à jouets de votre Père Noël fait un peu penser à celle de Charly et la Chocolaterie de Tim Burton…
J’adore tellement Tim Burton qu’il y a forcément des réminiscences dans mes films. Mais son univers est plus noir que le mien. Je n’avais pas envie, par exemple, de filmer une chaîne de fabrication de jouets. Il fallait que ce soit plus féerique comme procédé. Il y a cette idée que les jouets doivent se fabriquer dans la joie et l’amusement, sinon ils ne marchent pas. Je me suis renseigné : c’est exactement comme ça que ça se passe au pays du Père Noël. Ce film, c’est quasiment un documentaire.
Dans un film de Noël, les décors sont particulièrement importants
Oui, on a beaucoup travaillé sur le pays du Père Noël et sur les décorations de Noël à Paris. On a profité des fêtes pour filmer les vraies et les effets spéciaux ont fait le reste. Ça fait deux ans qu’on est dans l’ambiance de Noël. À tel point que quand j’ai vu les premières décos cette année, j’ai cru que Jean-Phi, notre chef déco, avait préparé l’endroit pour qu’on retourne une scène.
Vous aviez prévu de jouer le Père Noël ?
Non, c’est Alain Goldman le producteur du film qui me l’a demandé. Comme j’avais l’âge du rôle, c’était l’occasion de me faire un petit extra… C’était super-agréable. D’habitude, j’ai plus de mal à jouer et diriger en même temps, mais là c’était facile. Sans doute à cause du costume…
Pourquoi est-il vert et pas rouge ?
Parce que le vrai Père Noël était habillé en vert, avant que Coca-Cola ne récupère le mythe. C’est la couleur de Saint-Nicolas et certains pays continuent à le représenter en vert.
Jusqu’à quel âge avez-vous cru au Père Noël ?
Je ne comprends pas votre question. Je crois au Père Noël comme je crois aux oiseaux.
Que lui avez-vous commandé cette année ?
La Paix dans le monde et une PS.
Et pas un nouvel Non, c’est une fake news. J’ai adoré en faire un et j’ai eu la chance qu’il ait du succès, mais ce n’est pas dans mes projets d’en réaliser un autre. Pas de Cité de la Peur ,non plus. Les Cannois peuvent se rassurer ! (rires)
Astérix ?
Notre avis : Reza (Reza Akhlaghirad), installé en pleine nature avec sa femme et son fils, mène une vie retirée et se consacre à l’élevage de poissons d’eau douce. Une compagnie privée qui a des visées sur son terrain est prête à tout pour le contraindre à vendre. Peut-on lutter contre la corruption sans se salir les mains ? Censuré dans son pays et toujours sous la menace d’une incarcération suite à une précédente condamnation, Mohammad Rasoulof bénéficie, comme son compatriote Jafar Panahi du soutien indéfectible du Festival de Cannes qui programmait cette année Un homme intègre dans la section Un certain regard. Ce drame kafkaïen sur la corruption, qui gangrène même ceux qui la rejettent, y a obtenu le Prix UCR. De Stephen Kijak (G.-B.). Avec Yoshiki, Gene Simmons, Wes Borland. Durée : h . Genre : documentaire. Notre avis : ★★ We are X célèbre le grand retour du groupe mythique japonais X Japan et conte le destin extraordinaire de son leader charismatique, Yoshiki. Sous la direction de son leader charismatique Yoshiki (batteur, pianiste, compositeur et producteur), le groupe de hard rock japonais X Japan, fondé en 1982, a conquis des millions de fans dans le monde, avant de se séparer en 1997, puis de se reformer dix ans plus tard. Le groupe, qui a dû affronter le suicide de deux de ses membres, donnait en 2014 un concert au Madison Square Garden de New York pour célébrer ses 25 ans d’existence. Le réalisateur Stephen Kijak (Stones in Exile) est parti de là pour raconter l’histoire du groupe et dresser le portrait de son leader énigmatique et torturé. La narration est, hélas, trop confuse et les séquences musicales sont trop rares pour intéresser un public plus large que celui des fans du groupe.