Nice-Matin (Cannes)

«Nice, c’est ma ville»

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Vous dédiez le film à Nice, aux Niçois et à la vie. Tout le film se déroule d’ailleurs à Nice. C’était important pour vous ?

Nice, c’est ma ville. Depuis le  juillet , je pense aux Niçois tout le temps. J’ai voulu rendre hommage à cette ville incroyable où j’ai grandi. Quand on est enfant et qu’on est quelque part, on ne se rend pas compte de la chance que l’on a. On trouve cela normal. Mais avec le temps, on se rend compte. On a tourné six mois après l’attentat. J’ai trouvé que les Niçois étaient courageux et forts. Ils sont en même temps très traumatisé­s. Même si on n'oubliera jamais les victimes, on ne peut pas se laisser voler un endroit comme la promenade des Anglais. Ce serait faire un cadeau à ceux qui commettent des attentats. Je voulais montrer que la vie est la plus forte. Le film a été tourné à Nice aussi pour cela.

C’est particulie­r de tourner dans les lieux de son enfance…

Oui. L’immeuble d’Angela est celui où j’ai habité pendant mon enfance. Le hasard a fait qu’il y avait un appartemen­t libre, dans lequel on a pu tourner. Vous ne pouvez pas deviner, mais il y a aussi tous mes copains d’enfance qui sont dans le film. On en voit dans la boucherie ou sur la place. J’ai aussi tourné avec des commerçant­s du marché aux fleurs et la restauratr­ice de La Petite Maison.

C’était plus facile pour vous de tourner à Nice ?

Oui. Les gens sont incroyable­s. Comme ils savent que je suis Niçoise, ils m’aiment bien, alors ils m’ont aidée. Quand, par exemple, on bloquait une rue pour le tournage, ils disaient qu’il n’y avait pas de problème… parce que c’était moi. Il y avait un climat très chaleureux. Ça aide et ça donne de l’énergie à tout le monde. D’ailleurs, les gens de l’équipe technique, qui avaient un petit a priori sur Nice, ne voulaient plus partir. Je voulais faire partager au public les endroits que j’aime et que je connais bien.

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