Scrutin LR: un favori et deux challengers
Sauf grosse surprise, Laurent Wauquiez devrait être désigné par les votants nouveau président du parti Les Républicains ce soir. Le scrutin est ouvert
L’élection du nouveau président du parti Les Républicains a lieu dimanche, avec éventuel second tour le 17 décembre, et laisse peu de place au suspense, Laurent Wauquiez apparaissant comme le grandissime favori face à ses deux concurrents, Florence Portelli et Maël de Calan. Le scrutin se tient depuis hier soir jusqu’à ce soir 20h00. Les résultats pourraient être proclamés « avant 21h00 », selon Anne Levade, présidente de la Haute autorité, l’organisme indépendant en charge de l’organisation des opérations. Le vote est ouvert aux « 234 556 adhérents à jour de cotisation », a précisé la juriste. Il se fera uniquement par voix électronique, sur ordinateur, tablette ou smartphone. Les adhérents qui le désirent pourront aller voter dans l’un des « 251 lieux » mis à leur disposition. Sauf grosse surprise, Laurent Wauquiez devrait être élu, probablement dès le premier tour, et devenir ainsi le successeur de Nicolas Sarkozy, dernier président en date de LR. Ce dernier avait quitté la tête du parti après sa déclaration de candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle. Vainqueur de cette primaire, François Fillon avait confié les clefs de la maison à Bernard Accoyer, nommé secrétaire général, qui abandonnera ses fonctions à l’arrivée du nouveau patron.
Wauquiez dès le premier tour ?
La victoire dès le premier tour est «l’objectif assumé» de M. Wauquiez, selon son directeur de campagne, Geoffroy Didier. Une «victoire claire » aujourd’hui « sera une manière de montrer que l’extrémisme de droite ou de gauche incarné par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n’a plus le monopole de l’opposition, et qu’il y a une alternative possible qui va dans les prochains mois et peutêtre les prochaines années se dessiner », a affirmé l’élu régional d’Ile-de-France. Selon lui, ce serait aussi «un message de clarté » à Emmanuel Macron, qui se retrouverait ainsi « sous surveillance ». Pour remplir cet objectif, le candidat n’a pas ménagé sa peine, avec plus de 80 meetings dans tout l’hexagone. À chaque fois, son discours aux militants porte sur l’identité, l’autorité et la dénonciation de l’assistanat, autant de marqueurs dans son esprit, de «la droite, la vraie ». En dessous de 100000 votants, cette élection serait
« un échec » et il y aurait « forcément des enseignements à (en) tirer », a cinglé Florence Portelli, qui veut croire en un second tour face à Laurent Wauquiez. Se dépeignant comme l’incarnation d’une droite ni « complaisante avec Macron, celle de Maël de Calan», ni « rabougrie et caricaturale» (sous-entendu celle de Wauquiez, selon elle), l’ex-porteparole de François Fillon veut défendre «une droite à
visage humain ». Son concurrent breton, qui a reçu mardi à Bordeaux le soutien d’Alain Juppé, juge «qu’à partir de 10% des voix», sa ligne, «libérale, européenne et sociale, pourrait se faire entendre ». Cette ligne « est peut-être minoritaire chez les adhérents »mais« je suis convaincu qu’elle est majoritaire chez les électeurs de la droite et du centre», a-t-il affirmé. Réponse ce soir.