Nouveaux heurts à Jérusalem
Deux Palestiniens ont péri hier dans des raids aériens israéliens sur Gaza en riposte à des tirs de roquettes, et des heurts ont éclaté dans les territoires palestiniens pour le troisième jour consécutif, après la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. En signe de protestation contre cette décision, le président palestinien Mahmoud Abbas a décidé de ne pas recevoir le vice-président américain Mike Pence lors d’une visite prévue mi-décembre en Israël et en Cisjordanie. Samedi, des Palestiniens sont de nouveau descendus dans les rues à Jérusalem-Est ainsi qu’en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne depuis ans, et dans la bande de Gaza, pour protester contre la décision du président américain Donald Trump. L’armée a évoqué des «émeutes violentes dans une vingtaine de localités». Les protestataires ont lancé des pierres sur les soldats qui ont riposté en tirant des balles en caoutchouc ou réelles et des gaz lacrymogènes, blessant trois personnes légèrement, selon l’armée. À Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, la police a dispersé des manifestants avec des grenades assourdissantes. Selon le Croissant-Rouge, Palestiniens ont été blessés. Ces violences surviennent après la décision mercredi de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et de transférer à l’avenir l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers la Ville sainte, un geste rompant avec des décennies de diplomatie américaine et internationale. Jérusalem, avec ses lieux saints juifs, chrétiens et musulmans, constitue un sujet passionnel. Depuis la création d’Israël en , la communauté internationale n’a jamais reconnu cette ville comme capitale. Elle considère que son «statut final» doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.