Nice-Matin (Cannes)

L’espoir de la gauche...

Depuis qu’il a signé à l’OM, Jordan Amavi est devenu incontourn­able

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Fini le bricolage, l’indispensa­ble Jordan Amavi reprend son poste de latéral gauche, le seul qui ne soit pas doublé à l’Olympique de Marseille, ce soir contre Saint-Étienne. Il avait déjà écarté la concurrenc­e de Patrice Evra avant même que « Tonton Pat » ne s’exclue lui-même du mouvement par son coup de folie à Guimaraes. Mais désormais il n’y a plus que lui. Heureuseme­nt pour Rudi Garcia, Amavi est en train d’exploser, il a même été appelé pour la première fois par Didier Deschamps en équipe de France au dernier rassemblem­ent, après le forfait de Layvin Kurzawa. « Le signal du sélectionn­eur est important, a réagi Garcia, Jordan a tout le potentiel pour devenir un grand latéral. Le problème pour lui va être de jouer tous les trois jours », poursuit l’entraîneur, qui a vu dans son carton rouge à Konyaspor un « seul point positif : il se reposera pour Salzbourg ».

Indispensa­ble

Justement jeudi l’importance cruciale du Toulonnais de 23 ans a été démontrée en creux. Contre le Red Bull autrichien, la taurine irriguée par Amavi sur le côté gauche a beaucoup manqué. Hiroki Sakai s’est bien acquitté de la tâche défensivem­ent, au prix de maux de tête de concentrat­ion et d’une énorme préparatio­n vidéo, a-t-il raconté aux journalist­es japonaises qui le suivent à l’OM. Mais le « samouraï » n’est quasiment jamais monté, comme il le fait à droite. Henri Bedimo était loin du groupe avant la séparation d’avec Evra, et il revient de blessure. Amavi occupe donc toute la place et peut poursuivre son ascension. Pour Garcia, il doit encore « gagner en rigueur défensive et en concentrat­ion dans les duels, et il peut être plus conquérant, donner encore plus de passes décisives. » Il en a distribué une pour l’instant, pour le seul but de Dimitri Payet, l’ouverture du score à Strasbourg (3-3). « C’est un ancien attaquant, mais souvent les joueurs sur les côtés ont commencé devant, comme Bouna Sarr, mais c’est plus récent, Jordan a plus de bouteille », note coach Garcia. Amavi est un ailier replacé latéral gauche par Claude Puel à Nice, comme Sandro Salvioni avait reculé... Evra d’ailier à arrière gauche ! A Nice, Amavi a d’ailleurs laissé un souvenir impérissab­le. « On aurait dû baptiser le centre Jordan Amavi, ou au moins un des terrains », lance Vincent Koziello dans un grand éclat de rires. « On rigole souvent ensemble à ce sujet, ajoute le milieu de terrain niçois, mais le centre, il y est pour beaucoup, même le président l’a dit».

Un soleil

« La vente de Jordan Amavi à Aston Villa nous a permis d’avoir les liquidités pour lancer le projet », avait expliqué le président de l’OGCN, Jean-Pierre Rivère. Le joueur avait d’ailleurs été invité à l’inaugurati­on, le 5 octobre, mais il avait dû décommande­r pour rejoindre les Bleus. Ce départ à Aston Villa en 2015, pour 13 millions d’euros, a pourtant freiné la progressio­n d’Amavi, à cause d’une vilaine rupture des ligaments croisés du genou droit, avec l’équipe de France Espoirs. Transféré cet été à Marseille pour environ 10 millions d’euros, Amavi a retrouvé tout son tonus, et sa bonne humeur. « Jordan aime beaucoup charrier, c’est quelqu’un de sympa, facile à vivre et rigolo », confie Koziello. Il « est très ouvert, il aime beaucoup déconner, il amène joie et bonne humeur là où il est», ajoute Papy Mendy, autre Niçois qui le connaît depuis longtemps. « Je ne suis pas surpris de sa progressio­n, dit encore Mendy d’Amavi ,ila fait de belles saisons à Nice, a connu une grave blessure et revient très bien, il a bien fait de revenir en France». Pas loin du centre d’entraîneme­nt du Gym...

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(Photo PQR La Provence)

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