L’archéologie à l’honneur à Monaco
Plusieurs pièces antiques rares seront proposées aux enchères le 13 décembre en Principauté
Voilà une vente qui réjouira les amateurs d’Histoire. Le 13 décembre à 15 h, l’Hôtel des Ventes de Monte-Carlo (HVMC) organise des enchères autour de l’archéologie. Plusieurs lots rares devraient susciter l’intérêt des collectionneurs. A commencer par un relief égyptien, sur lequel figure des idéogrammes rouge et noir sur fond jaune. « Il provient
112 000 € pour une pièce de Carol de Roumanie
C’est un très joli résultat qu’a enregistré une pièce de 100 lei en or à l’effigie de Carol II de Roumanie (18931953). Adjugée à 112 000 euros le 1er décembre par la maison Monnaies de Collection (MDC) à Monaco, cette monnaie rarissime à petit tirage date de 1939 et se trouve dans un état exceptionnel. D’un poids de 32,46 grammes, elle a été gravée par E. W. Becker. Les azuréens sont familiers de ce roi roumain et arrièrepetit-fils de la reine Victoria qui s’installa à Nice dans les années 20 avec très probablement de la tombe de Sethi 1er (1380-1304 avt. J.-C.) », souligne Bianca Massard, experte en archéologie pour HVMC. Autre pièce phare : un cratère grec à figures rouges, estimé entre 38 000 et 40 000 euros, et représentant le dieu Héphaïstos ramené dans l’Olympe par Dionysos. La scène, très détaillée, est d’autant plus rare que le culte d’Hephaïstos n’a pas perduré dans la Grèce Antique. Encore plus rare, ce grand vase de 49 centimètres de haut, datant de 430 avant J.-C., a pu être attribué à l’atelier du renommé peintre antique Polygnotos. Parmi les lots remarquables, on note aussi un buste romain du premier siècle figurant Hermès ou Apollon et estimé entre 60 000 et 80 000 euros, ou bien un Priape en marbre de l’époque hellénistique. Véritable curiosité, ce phallus de 37 centimètres de haut, pesant près de 9 kilos, figure le dieu de la médecine Priape, divinité secondaire chez les Grecs et les Romains, autrefois invoqué pour la fertilité et une bonne santé. « Ce type d’objets a souvent été récupéré pour leur marbre dans les époques qui
sa maîtresse Magda Elena Lupescu. Sous le nom de Carol Caraiman, il mena grand train et dilapida une partie de sa fortune à Monaco, avant de monter sur le trône de Roumanie de 1930 à 1940. Le parc Carol de Roumanie, sur les collines de Fabron à Nice, a été nommé en son hommage. D’autres pièces phares ont enthousiasmé les collectionneurs lors de la vacation. Parmi elles, une exceptionnelle médaille en or de Louis XIV (1643-1715) datée de 1671 et d’une grande finesse, s’est envolée pour 100 000 euros. Un Moutonnet d’or de 1357 de Jean le Bon ont suivi, on en trouve rarement sur le marché », explique Bianca Massard. La vacation devrait réserver de jolies surprises. « il y a des pièces qui ont une importance historique et que l’on ne retrouve pas d’habitude », assure confiante l’experte. Des lots que l’on peut découvrir en exposition dans les locaux d’HVMC jusqu’au 13 décembre au matin. (1350-1364) a été cédé pour 50 000 euros. En tout, la vente a réuni 1505 monnaies et médailles des périodes antiques à nos jours.