Interview
À l’instar de la banque de particuliers, le centre d’affaires de la Banque Postale dont les locaux ont été inaugurés à Sophia Antipolis se veut un partenaire de confiance
Ouvert il y a deux ans à Nice, le Centre d’affaires Côte d’Azur de la Banque Postale a inauguré jeudi ses nouveaux locaux à Sophia Antipolis. Dédié à la Côte d’Azur, à la Corse et à l’est Var, il a pour vocation de conseiller les entreprises, les professionnels, les associations, établissements publics et autres collectivités territoriales, clients de la Banque Postale. « Les acteurs de l’économie locale qui contribuent à sa richesse », souligne Gonzague de Germay, directeur de celui de la Côte d’Azur, qui en détaille les missions.
Pourquoi avoir ouvert un centre d’affaires ici ?
Parce que sa clientèle était précédemment gérée depuis Marseille : km de distance pour créer une relation de proximité et de confiance, ça ne marchait pas. Il avait donc du sens à en créer un dans le département. Le centre d’affaires Côte d’Azur dépend de la direction régionale Méditerranée à Marseille. À ses débuts en janvier , nous étions quatre et sommes désormais près de vingt.
Pourquoi avoir choisi de vous installer à Sophia ?
Le centre s’occupe de la totalité des AlpesMaritimes, de l’est Var (Draguignan, St-Tropez) et de la Corse. Sophia Antipolis est au milieu de cette zone de chalandise, proche des axes autoroutiers et permet d’être rapidement en contact de nos clients. C’est aussi un pôle de compétitivité qui, comme Grasse et Carros, fournit un beau terrain de jeux.
Qu’apportez-vous à vos clients ?
Nous reprenons ce qui a fait notre succès dans la banque de détail : une offre lisible, simple, avec des tarifs responsables pour avoir une relation bancaire durable. Une gamme de crédits simples à court, moyen et long termes, une approche responsable en matière de risque, des offres de placement, de flux, d’assurance et de financement. Nous avons un circuit de décision très er court : sous une semaine.
Comme les autres banques…
Le maître mot de la Banque Postale est « Banque et citoyenne ». Nous mettons en avant la satisfaction du client. N’oublions pas que la Banque Postale, c’est une banque de service public dont les actionnaires sont l’État et la Caisse des dépôts. Nous sommes à l’écoute de nos clients et répondons à leurs besoins : de l’élu au bailleur social, de l’association à l’hôpital, du professionnel au chef d’entreprise.
Mais vous avez quand même vocation à faire du chiffre…
Il y a certes le profit et une logique de développement mais la satisfaction du client prime avant tout. Nous avons mis en place des outils qui sont cohérents avec notre approche de banque et citoyenne. Nous voulons réconcilier finance et éthique.
Quels sont vos objectifs ?
Ils sont audacieux car ils sont de faire de la Banque Postale la banque de développement des territoires.
Quel est l’avantage de choisir la Banque postale à une autre banque ?
On utilise la force de frappe du réseau, notre maillage territorial, notre proximité locale et l’expertise de nos filiales et de nos partenaires. Cela ne fait que deux ans que ces responsables de clientèle dédiés aux professionnels (RC Pros) existent. Ils sont au service des artisans et entreprises qui, tous les jours, se rendent en bureaux de poste en France. L’objectif est d’avoir RC Pros en France en . Les RC Pros du centre d’affaires Côte d’Azur ( l’an prochain) sont basés dans les bureaux de poste stratégiques de notre zone.
Quel est votre constat après deux ans d’existence du centre d’affaires Côte d’Azur ?
Les centres d’affaires permettent de renouveler l’image de marque de La Poste et de la Banque Postale. On souffre d’un déficit d’image que nous comblons en étant beaucoup sur le terrain. Nous sommes une vraie banque et nous parlons le même langage que les DAF. Les gens se rendent compte de notre dynamisme et réactivité et commencent à nous recommander.
Comment se répartit votre chiffre d’affaires ?
Difficile de comparer la Région qui emprunte plusieurs millions d’euros et l’artisan qui vient voir son chargé de clientèle pro pour acheter un véhicule à € . Il y a une décorrélation importante entre les volumes réalisés par le secteur public local et le marché des professionnels. On ne se focalise pas sur le volume mais sur notre capacité à accompagner le plus grand nombre de professionnels, PME, ETI…
Et les startups très présentes à Sophia ?
Avec son fonctionnement très agile, le centre d’affaires est comme une startup. On les comprend. D’autant plus que la Banque Postale a pris le contrôle de KissKissBankBank, le leader européen de crowdfunding. Elles font partie de notre coeur de cible.