Le sort de Notre-Dame des-Landes fixé en janvier
Le Premier ministre a confirmé, hier, qu’une « décision claire », concernant le réaménagement de l’aéroport nantais ou son transfert sur le site de Notre-Dame-des-Landes sera prise avant fin janvier
Les médiateurs chargés de sortir de l’impasse dans le dossier de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes ont rendu, hier, leur rapport à Edouard Philippe, remettant en selle l’alternative du réaménagement de l’actuel aéroport. Le rapport préconise l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes quelle que soit la décision de l’exécutif. Celle-ci interviendra « avant fin janvier », a promis le Premier ministre. Selon ce rapport d’une soixantaine de pages (sans les annexes), un transfert de l’aéroport à NotreDame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord, ou son maintien, avec un réaménagement, à Nantes-Atlantique, au sud de Nantes, sont deux options « raisonnablement envisageables ». Sans trancher, il remet ainsi en selle l’éventuel réaménagement de l’actuelle infrastructure, écarté jusqu’alors par les pro-NDDL.
L’évacuation des zadistes préconisée
Mais dans ce dossier, « la première nécessité est celle d’une décision de l’Etat, qui n’a que trop tardé », jugent les médiateurs qui préconisent l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes dès le choix de l’exécutif entre les deux options. Deux à trois cents personnes occupent actuellement le site. Le gouvernement prendra « d’ici la fin du mois de janvier une décision » qui « sera claire, sera assumée », a assuré en réponse le Premier ministre. Cette décision « doit nous permettre (...) de garantir un retour à la normale, notamment s’agissant des questions relatives à l’ordre public », a-t-il ajouté. L’exécutif devra mobiliser des milliers de gendarmes pour évacuer les zadistes installés sur la vaste zone de bocage où doit se construire l’aéroport. Des zadistes qui se préparent depuis des mois à un affrontement violent avec les forces de l’ordre, et qui peuvent possiblement compter sur le renfort de milliers de militants.
Un “appel au courage de Macron” lancé
Las de l’indécision politique, « pro » comme « anti » en appellent au « courage » du président de la République sur ce projet déclaré d’utilité publique en 2008.