Voyage au coeur des chapelles privées
Je n’aurais jamais imaginé en me plongeant voici quelques semaines dans l’intimité des chapelles privées découvrir un tel patrimoine religieux, culturel, architectural mais aussi affectif. Les chapelles ont traversé des millénaires et des siècles pour certaines, certaines sont encore en ruines, d’autres ont été construites plus récemment par de riches propriétaires. Elles ont connu l’époque des Templiers, des chevaliers, des moines, la Révolution, des guerres, l’Occupation. Elles ont été édifiées, pillées, brûlées, abandonnées, reconstruites. Et elles sont toujours présentes. Sauf permissions particulières, on ne pouvait pas y chanter, célébrer la grandmesse, bénir l’eau ou le pain, entendre les confessions, faire de prône ou de sermon. J’ai pu découvrir des chapelles aux multiples visages : modestes au milieu des vignes, rayonnantes par certaines richesses, cachées dans les sous-bois, perchées en haut de collines, grandioses dans certains domaines, transformées en atelier d’artiste ou en appartement ou simplement au bord d’une petite route. Toutes ont une histoire mais elles ont surtout une âme : témoins de moments tristes et de moments gais. Leurs propriétaires n’ont pas oublié le passé. Ils continuent chacun avec sa foi, ses convictions, ses envies à faire vivre et parler ses édifices, à leur donner une seconde jeunesse. Regrettant malheureusement de ne pas avoir pu toutes les visiter, j’ai eu l’envie de vous en présenter quelques-unes.