SIGNÉ ROSELYNE
La semaine de Roselyne Bachelot
Décorations de Noël enlevées, drapeaux en berne, illuminations éteintes et un drame toujours inexpliqué : les Pyrénées-Orientales portaient le deuil, samedi, après la violente collision entre un autocar scolaire et un train régional qui a fait cinq morts à Millas parmi les jeunes passagers du bus. L’enquête s’est poursuivie deux jours après le drame, avec en toile de fond la controverse sur la position des barrières du passage à niveau où Alan, Loïc, Ophélia, Yonas, Diogo ont perdu la vie, à leur retour du collège.
Six enfants encore en état grave
Les éléments recueillis par les enquêteurs étaient toujours contradictoires : « Ilya des témoignages qui indiquent que la barrière était fermée et d’autres qui indiquent qu’elle était ouverte. On n’a pas terminé les investigations», a résumé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, après s’être rendu sur les La victoire de Laurent Wauquiez est éclatante et le nouveau président de Les Républicains est élu avec ,% des suffrages sur près de votants. L’équipe du candidat craignait une participation inférieure de moitié mais avait sans doute crié au loup d’une part pour mobiliser les militants et d’autre part masquer la pernicieuse maladie de langueur qui frappe le parti. En , militants avaient participé au scrutin qui avait porté Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP. C’est donc une véritable hémorragie qui continue après la balle dans le ventre reçue lors des dernières présidentielles. Wauquiez sera-t-il le sauveur du navire en perdition ? Il n’est pas douteux – et ce n’est pas illégitime – que son but ultime n’est pas tant de sauver LR mais bien d’en faire l’instrument de son élection à la présidence de la République en . C’est là que la stratégie de l’Auvergnat est à bien des égards inappropriée. Dans la vague de dégagisme qui emporte tout sur son passage, comment faire passer pour un homme neuf un homme qui aura été nommé ministre sous Sarkozy, élu président de région sous Hollande et président de parti sous Macron ? ! Certes en chassant sur les terres identitaires et europhobes, il peut récupérer des électeurs du FN déçus par les piètres capacités de madame Le Pen, mais pour autant, il ne parle plus à ces Français qui ne sont pas concernés par les discours misérabilistes sur la Le regard de Roselyne Bachelot sur l’actualité lieux. Sur place, le bus a été enlevé et la motrice était en cours d’enlèvement. « La scène va être entièrement vidée de tous ses éléments », a-t-on appris de source proche de l’enquête. À Perpignan, un premier comité « France périphérique » ou les « oubliés de la République », ces Français qui constituent le fond de boutique de la droite classique. Ceux-là attendent un vrai programme politique, économique et social, bien loin des objurgations fumeuses sur la « fierté d’être français » ou de la « nécessité d’être bien à droite », bien loin aussi des attaques ad hominem contre Macron accusé d’avoir « la haine de la province » et d’être marqué par « le désert de l’âme » (il faut oser proférer de telles énormités), bien loin surtout des traditions gaullistes, pompidoliennes et chiraquiennes qui nourrissent le pacte du coeur de cible de l’électorat qui pourrait le porter à l’Élysée. Vous me rétorquerez que cet électorat est déjà parti roucouler sous les fenêtres d’Emmanuel Macron et vous n’aurez pas tort… Caramba, encore raté… Pour tenter de se dépêtrer de l’impossible dossier de l’aéroport de Notre-Damedes-Landes, Emmanuel Macron, par le truchement de son Premier ministre, avait mandaté une commission d’experts dont la mission implicite était de donner le coup de grâce à la construction de la nouvelle infrastructure. Il faut dire que, local d’aide aux victimes s’est tenu samedi à la préfecture des PyrénéesOrientales. « Nous entrons dans le temps du deuil », a déclaré le préfet, Philippe Vignes. «Il s’agit d’incarner la solidarité nationale et donner un visage humain », a renchéri le coordonnateur interministériel, Philippe Cèbe, nommé pour aider les familles «dans la durée ». Le drame, à l’approche des fêtes de fin d’année, a plongé la région dans la douleur. « C’est une catastrophe pour le village »,« le ciel nous est tombé sur la tête », a rapporté Robert Taillant, le maire de Saint-Féliu-d’Avall, d’où les 23 passagers du car étaient originaires. Sur les 18 enfants blessés, le pronostic vital de six restait engagé.
bien imprudemment, lors de sa campagne, Macron avait déclaré péremptoirement : « Le peuple s’est exprimé, je suis pour respecter cette décision » », évoquant le référendum organisé en Loire-Atlantique et largement gagné par les partisans de Notre-Dame-des-Landes. Mais une fois élu, le président s’adjuge une prise de guerre de premier choix, Nicolas Hulot, qui fait de l’abandon du projet un préalable à son maintien au gouvernement. Patatras, le rapport des experts remis aujourd’hui est équilibré pointant les avantages et les inconvénients des deux possibilités sans privilégier l’une ou l’autre. Le président de la République est donc renvoyé à ses responsabilités pour prendre une décision qui sera maintenant de nature strictement politique. C’est bien là – mais on ne saurait leur en faire reproche – que pêchent les conclusions du rapport : en n’évaluant pas la déflagration dans l’opinion d’un abandon de Notre-Damedes-Landes. Voilà un projet soutenu par l’ensemble des élus locaux de toutes tendances politiques, conforté par les suffrages de leurs populations, et légitimé par un référendum populaire. De l’autre côté, ce projet est combattu par une poignée de militants altermondialistes qui profitent du mécontentement compréhensible par ailleurs des riverains expropriés pour s’opposer de façon violente à l’État et aux lois de la République dans le but déclaré de saper les fondements du pacte social de notre pays. On imagine sans peine la mèche lente et pernicieuse qui serait allumée par le pouvoir en donnant raison à ceux qui ont décidé Un total de lots de laits infantiles, et non pas comme annoncés initialement, sont visés par le retrait du marché en raison de risques de contamination par des salmonelles, alors qu’une première plainte va être déposée lundi contre le groupe Lactalis. Il s’agira de la première plainte dans cette affaire, qui sera déposée au pôle Santé publique du parquet de Paris. Un des quatre jeunes qui ont été percutés par un TER vendredi soir à Lille est décédé hier après-midi, tandis qu’un second est dans un état critique.
d’avoir sa peau. Quant à l’argument avancé lâchement par certains qui pointent les risques liés à l’évacuation du site illégalement occupé par les « zadistes », il n’est en aucune façon recevable. Il faudra, quelle que soit la solution retenue, évacuer cette zone de non-droit où les personnes – et en particulier les enfants – vivent dans des conditions effroyables, bien loin du conte de fées véhiculé par certains médias complaisants. Il ne manquerait plus qu’après avoir fait céder la démocratie, les activistes se voient attribuer les terres qu’ils ont volées… Une charmante dame députée macronienne a tenté de faire pleurer dans les chaumières en se plaignant d’être contrainte de manger des pâtes en ne gagnant « que » € par mois comme parlementaire et de porter ses vieilles fringues qu’elle remonte de sa cave. Pour la consoler, on peut lui dire qu’on peut toujours mettre des truffes sur ses spaghetti et que si vous avez dans un hypogée des robes signées Dior ou Chanel, le vintage est du dernier chic ! Trêve de plaisanteries, ce qui est stupide dans une telle déclaration est d’avoir prêté le flanc aux attaques populistes et ainsi fait oublier que, oui, pour certaines catégories, professions libérales, cadres moyens et supérieurs, fonctionnaires d’autorité, chefs d’entreprise, la fonction parlementaire représente un véritable sacrifice en termes financiers pour des journées harassantes au seul résultat de se faire cracher à la figure. On devrait plutôt les en féliciter. Vers heures, une collision terrible entre un TER et un car scolaire transportant des élèves du collège « L’un des blessés, âgé de ans, est décédé en début d’après-midi, un deuxième, âgé de ans, est dans un état plus que critique. On n’est pas du tout optimiste, le risque vital est très directement engagé à court terme », a déclaré Patrick Goldstein, chef des urgences au CHRU. « Le troisième ne va pas trop mal : il a eu un petit traumatisme crânien. Quant au quatrième, il a pu rentrer chez lui », a-t-il ajouté. D’après la préfecture du Nord et selon les premiers éléments de l’enquête, les jeunes auraient escaladé vendredi soir une grille pour prendre un raccourci et auraient ensuite marché sur les voies ferrées. Ils ont été percutés par un TER reliant Lille à Dunkerque, à un peu plus d’un kilomètre de la gare de Lille-Flandres, non loin de la station de métro Caulier.
Christian-Bourquin de Millas dans les Pyrénées-Orientales a fait plusieurs morts et blessés graves. L’émotion étreint tous les Français, touchés au plus profond puisqu’il s’agit d’enfants que nous considérons comme « nos » enfants. Hélas, dans nos sociétés médiatisées, cette émotion est immédiatement accompagnée par les polémiques. Visés derechef, l’État comme d’habitude et la SNCF qui traverse une série noire dont le traitement pourrait amener le départ de son président Guillaume Pepy, dans le rôle classique du bouc émissaire. La ministre des Transports a utilement rappelé qu’aucun scénario n’était à privilégier avant les conclusions des enquêtes, le Premier ministre rappelant que les familles « avaient droit à la vérité ». Au-delà donc des témoignages discordants sur le fonctionnement des barrières du passage à niveau incriminé et des accusations plus ou moins fondées sur le programme de sécurisation des passages à niveau que compte notre pays, il convient de rappeler deux chiffres. Le premier indique que le nombre de morts – autour de trente par an – reste identique depuis plusieurs années malgré les travaux de rénovation et le second que dans plus de % des cas – oui, % – les morts résultent du non-respect par les conducteurs du code de la route et des consignes d’arrêt de leur véhicule. En rappelant ces chiffres, je ne préjuge évidemment pas de la responsabilité éventuelle de la conductrice du bus elle-même gravement blessée. Mais nous sommes dans un pays où les incivilités sont trop souvent considérées comme un sport national et même parfois comme une contestation politique. Au lieu de nous interroger sur nos responsabilités individuelles et nos comportements inappropriés et parfois délinquants, il est tellement plus confortable de s’en prendre à la puissance publique…