Nice-Matin (Cannes)

La chapelle de Brigitte Bardot

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Bien loin des fastes de Gunter Sachs, des virées sur le port ou en mer à bord d’un Riva,délaissant sa célèbre Mini-Moke floquée d’une marguerite sur le capot pour une 4L break blanche, Brigitte Bardot se partage entre la Madrague,une ancienne maison de pêcheurs sur la baie des Canoubiers et sa seconde propriété une toute petite maison blottie sous les pins sur la petite colline du Capon. C’est pour fuir les photograph­es que Brigitte Bardot avait acquis « la Garrigue »,une parcelle de bois pour se réfugier et se protéger des téléobject­ifs. Elle a accepté de nous ouvrir les portes de son domaine et c’est exceptionn­el. Assise face à une porte-fenêtre en petits carreaux, Brigitte avec son écriture magnifique répond personnell­ement à chaque courrier. Tous les jours,avec Bernard d’Ormale son mari depuis presque quinze années, Brigitte retrouve son arche où cheval, jument, âne, poney, oies,chèvres, poules, chiens, chats, cochons cohabitent en toute simplicité. « C’est en haut d’un chemin de chèvre,au milieu d’une nature sauvage et préservée,avec une vue magnifique sur la Grande Bleue,que j’ai décidé dans les années 80 de faire construire cette chapelle miniature, « mon bidet » comme je l’avais surnommée » nous confie Brigitte,qui malheureus­ement ne pourra nous accompagne­r à la chapelle et qu’elle baptisera Notre Dame de la Garrigue. Avec un clocheton,un minioratoi­re à droite de la porte « je voulais une chapelle d’inspiratio­n mexicaine ». Deux chaises paillées en bois,deux prie-dieu chinés sur le marché de la place des Lices, le missel en ivoire de son arrière-grand-mère posé,font face à la statue de la Vierge Marie offerte à BB par Gérard Montel,appelé plus simplement « la Perruqière » son coiffeur attitré et un de ses fidèles amis malheureus­ement décédé. Derrière cette statue, Brigitte place sous la protection de la Vierge les photos de ses animaux décédés, mais aussi une photo d’un bébé mort à l’âge de 2ans1/2 et cette d’un jeune homme décédé à 25 ans. Si Brigitte ne se sent plus de gravir le sentier, assise devant sa table de cuisine transformé­e en bureau, elle nous confie : « c’est un endroit qui m’a aidé à poursuivre mon combat. J’y ai pris la force et le courage qui parfois m’ont manquée. Je m’y détends, je me ressource et je m’apaise ».

‘‘ Un endroit qui m’a aidé à poursuivre mon combat »

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