Nice-Matin (Cannes)

La Chapelle palatine des Grimaldi

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Un point minuscule sur le globe : Monaco. En haut du Rocher qui surplombe la mer, l’ancienne forteresse est devenue la demeure de la Maison Grimaldi : une résidence privée et officielle, emblème d’une famille depuis 1297. De 1654 à 1656, Honoré II, premier de la dynastie à porter le titre de prince, fait construire une chapelle plus grande, au coeur d’une aile nouvelle qui clôture la cour d’honneur. Cet édifice est dédié à saint Jean-Baptiste, premier protecteur des princes parce qu’il est un des saints patrons de la ville de Gênes, d’où est originaire la famille Grimaldi. En 1872, le prince Charles III fait restaurer la façade et y fait figurer des peintures murales retraçant la vie de sainte Dévote et les grands moments de l’histoire religieuse de Monaco. Au centre de la cour d’honneur, avec la galerie d’Hercule sur sa gauche et son escalier en marbre de Carrare, la

Chapelle princière, palatine, est l’âme réservée du Palais. à la Très famille rarement accessible au public, S.A.S. le prince Albert II a accepté de nous la faire découvrir pour notre reportage. Éblouissan­te, la chapelle l’est par la richesse de ses décors : un sol en marbre, d’imposants tableaux de maître, chaises et prieDieu capitonnés de velours rouge, un immense vitrail audessus de la porte d’entrée qui illustre le jugement de sainte Dévote, et une Vierge à l’enfant en marbre au-dessus de l’autel. Le père Penzo qui ne porte ni ses 90 ans ni ses 57 ans de sacerdoce comme chapelain, se souvient de ses discussion­s avec la princesse Grace sur « la vie des chrétiens », de moments tristes lors de son décès, et des moments plus joyeux en voyant le prince Albert jouer dans la cour du Palais avec sa soeur Stéphanie. Le prince souverain, pour sa part, évoque avec simplicité de nombreux souvenirs : sa première communion, quand il servait l’office comme enfant de choeur, les messes anniversai­re, ou les célébratio­ns traditionn­elles comme la FêteDieu ou la SaintJean. C’est non sans une certaine émotion qu’il évoque aussi son mariage avec la princesse Charlène, lorsqu’ils ont signé l’acte de mariage sur l’autel, avant qu’Andrea Bocelli n’entonne l’Ave Maria de Schubert pour la bénédictio­n finale.

‘‘ C’est une chapelle familiale, avec un lien très fort tout au long d’une vie »

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