La Brigue La chapelle Sainte-Anne des Pachiaudi
C’est sur la petite route qui mène au sanctuaire de NotreDame-des-Fontaines, à la sortie du village médiéval de la Brigue, que l’architecte niçois Jean-Baptiste Pachiaudi, Grand Prix de Rome d’architecture en 1880, à qui l’on doit entre autres la Villa Fortuné au 20, avenue Saint-Sylvestre à Nice fait construire en 1889 une maison d’artiste au milieu des champs : une maison à faux colombages s’inspirant des décors normands ou anglo-saxons très en vogue à l’époque. Il en fera sa résidence d’été. Quelques années plus tard, au décès de sa maman (ses parents étaient originaires de La Brigue), s’inspirant des chapelles toscanes, ce brillant architecte et son jeune compagnon Angelo Guasco firent construire cette petite chapelle d’un grand raffinement dans leur jardin remarquable : tout en arrondi (6 m de diamètre), couverte d’un dôme en zinc recouvert de mosaïques, huit colonnes en travertin de Sienne en façade, un sol avec deux teintes de marbre, des soubassements en bois de noyer, un autel ouvragé au style piémontais, des trompe-l’oeil pastels représentant des paysages du Moyen-Orient. C’est en 2000 que Marie Noëlle et Charles Turcat, tous deux originaires de Nice, achètent le chalet Santa Anna dont la petite chapelle était cachée par un mur de végétation : « Je suis tombée amoureuse de la maison et avant tout de la chapelle que j’ai découverte au moment de la première visite », lance Marie Noëlle. Restaurée en 2011 dans le strict respect de ses créateurs, la chapelle SainteAnne des Pachiaudi abrite, dans l’ancienne sacristie, un bel espace d’exposition ouvert aux artistes locaux.