L’entreprise Dow Chemical va supprimer emplois à Sophia Antipolis
Après l’annonce d’un plan de restructuration de Galderma en septembre dernier, qui menace plus de 400 emplois à Biot, c’est au tour de l’entreprise Dow Chemical de fermer son site implanté sur la technopole de Sophia Antipolis, sur la commune de Valbonne. Près de 130 emplois sont directement menacés par le plan de sauvegarde de l’emploi annoncé le 22 novembre dernier à l’ensemble des salariés. «Ce PSE est décliné en comité central européen, explique Yannick Chiquet, délégué syndical CFDT. Il s’agit d’une restructuration mondiale des activités de la société après la récente fusion de deux des plus grands groupes mondiaux de la chimie: Dow et Dupont.» Le laboratoire implanté à Sophia Antipolis est spécialisé dans la chimie de spécialité, c’est-à-dire la vente de produits chimiques de base très techniques. « Avec cette restructuration, nous nous retrouvons à faire la même chose qu’un laboratoire basé en Suisse, près de Zurich. D’où la décision de nous regrouper tous en Suisse. C’est clairement un choix des actionnaires afin de partager les bénéfices et les portefeuilles d’actions. Tout cela, sans tenir compte de l’aspect humain que cela représente.»
euros de crédits impôts recherche par an
Comme à Galderma, les employés ne comprennent pas une telle décision. «Nous sommes en colère. Même si on s’attendait à une restructuration depuis la fusion cet été des deux groupes, nous ne pensions pas que le site de Sophia fermerait. Et eux aussi bénéficient de crédits impôts recherche, avec près de 800000 euros par an. Cela leur permet de diminuer les coûts d’exploitation.» Si une fermeture et un transfert du laboratoire en Suisse sont prévus au troisième trimestre 2018, les négociations ne démarreront qu’en janvier. «Nous voulons des conditions de sortie décentes, et un accompagnement à la hauteur de ce que cela engendre pour les salariés qui accepteront un départ en Suisse.» JÉRÉMY TOMATIS