Nice-Matin (Cannes)

NATATION Charlotte Bonnet : « Quelque chose de fantastiqu­e »

Médaillée d’or du 200 m NL sur les championna­ts d’Europe en petit bassin à Copenhague, la nageuse de l’ONN s’est confiée, à son arrivée à Nice, sur son premier titre internatio­nal

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN BOISAUBERT

Dès qu’il l’a vue sortir du terminal de l’aéroport, il l’a prise dans ses bras. Hier après-midi, peu après  heures, le papa de Charlotte Bonnet s’est empressé d’aller féliciter sa fille, fier des performanc­es éblouissan­tes de sa petite sur ces Championna­ts d’Europe. Médaillée d’or sur le m, double médaillée de bronze sur le relais x m  nages féminin et sur le relais x m  nages mixte, Charlotte Bonnet avait la mine fatiguée. Mais elle avait le sourire. Un sourire radieux, qui est venu éblouir son visage.

Charlotte, quel est votre premier sentiment après avoir posé le pied à Nice, avec toutes ces médailles autour du cou ?

Je suis super contente ! Je ne m’attendais pas à autant de si belles performanc­es et de si beaux résultats. Je n’arrive pas encore vraiment à réaliser. Hier (dimanche), on a pu sortir pour fêter nos médailles et décompress­er un peu. Mais c’est vraiment aujourd’hui (hier) en revenant à Nice et en revoyant ma famille que je vais commencer à prendre conscience de ce titre.

Vous n’êtes pas trop fatiguée ?

(Elle sourit) Je suis fracassée ! Avec la pression qui retombe, quand on termine une compétitio­n, on tombe souvent malade. Là, je commence déjà à être très fatiguée. Mais on va avoir une semaine de repos à Noël avant de réattaquer la saison le  janvier, avec un stage à Tenerife (Espagne).

Cette médaille d’or sur m, c’est le plus beau titre de votre carrière ?

En individuel, oui, clairement. Mais le podium olympique (bronze sur x m à Londres en ), c’est encore autre chose. C’est un souvenir inoubliabl­e qui restera à jamais gravé en moi. Mais entendre la Marseillai­se retentir, c’est quelque chose de fantastiqu­e.

Justement, racontez-nous votre émotion sur le podium...

(Elle rigole) Déjà, je n’ai pas pleuré. Donc c’est bien ! J’ai juste pleuré en sortant de ma course, le temps de me rendre compte que j’avais gagné. J’ai repensé à tous les efforts que j’ai faits au quotidien et les périodes compliquée­s que j’ai traversées. Il y a parfois des moments de tristesse et de doutes, et en repensant à tout ça, c’était beaucoup d’émotions une fois sur le podium. Mais c’était aussi beaucoup de joie. Je suis heureuse de partager ce titre avec Fabrice (Pellerin), mon entraîneur, à qui je dois beaucoup. On ne vit pas toujours que des moments faciles. C’est compliqué de toujours être au top au haut niveau. Mais de l’avoir prouvé sur ces Championna­ts d’Europe, c’est cool !

« Le relais, c’est ce qui me transcende le plus »

Vous vous attendiez à faire une course si parfaite ? C’était ouvert. Il y avait des concurrent­es performant­es que j’avais déjà battues dans le passé. Je m’attendais à faire une belle course, mais faire un si bon temps, proche des ’’’, non ! Depuis le temps que j’en parlais et que j’attendais ce titre... Enfin ! Ça fait vraiment plaisir.

En plus de ce titre sur m, il y a aussi des records de France et deux médailles de bronze. C’est la cerise sur le gâteau ?

Les relais, c’est ce qui me transcende le plus ! C’est des émotions particuliè­res, avec une équipe soudée, des camarades, des potes, avec qui on s’entend très bien. Partager un podium avec eux, c’est fou ! Surtout hier (dimanche) sur le xm  nages féminin. Ce n’était pas gagné d’avance. C’était même inattendu. Ça rend la médaille encore plus belle.

Vous êtes déjà tournée vers les Championna­ts d’Europe en grand bassin en août prochain à Glasgow ?

Ces résultats me donnent des ambitions pour aller chercher quelque chose cet été, c’est sûr. Ça me met en confiance sur ce que j’ai réalisé depuis le début de l’année et sur toutes les nouvelles choses que l’on a travaillé à l’entraîneme­nt. Donc oui, j’y pense déjà.

Quelles sont les nouveautés que vous avez intégrées dans votre préparatio­n cette saison ?

Pour commencer, je me suis mise au taekwondo et au pilates, une fois par semaine. On a aussi travaillé davantage le sprint, ce qui m’a fait gagner en vitesse. J’ai bien progressé sur les départs coulés et dans la façon d’aborder les virages. Pour l’instant, tout fonctionne parfaiteme­nt. J’espère que ça va continuer.

 ??  ?? Charlotte Bonnet et Fabrice Pellerin, hier, à leur arrivée à l’aéroport de Nice. (Photo R.B.)
Charlotte Bonnet et Fabrice Pellerin, hier, à leur arrivée à l’aéroport de Nice. (Photo R.B.)

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