Balotelli a donné tort à l’Italie
C’est bien connu, les absents ont toujours tort. Du coup, quand Lucien Favre entend le nom de Mario Balotelli en août 2016, le Suisse est sceptique. « Il n’a pas joué depuis je ne sais pas combien de temps. Je n’ai pas vu d’images de lui à la télé depuis des années.» Sept buts en deux ans, une équipe nationale qui le tient responsable du naufrage au dernier Mondial et un Jürgen Klopp insensible à son avenir à Liverpool n’en faisaient pas la meilleure promo. A Nice, dans un petit club familial et une région mondaine, la star noctambule était davantage attendue en boîte que dans la surface. « Balotelli est la pomme pourrie du vestiaire» avait dit un jour Berlusconi. A CharlesEhrmann, Mario récolte plutôt un pot-pourri de louanges. « Un mec bien. Simple. Généreux. Qui a toujours le sourire. Qui fait des efforts pour parler, blaguer en français. Un papa fier de ses enfants ». Et au bout d’un an, même Lucien Favre le dit, c’est «un grand attaquant. Qui s’implique pour l’équipe.» En août 2018, Mario Balotelli aura 28 ans, une seule année de contrat et un ratio de buts record pour son passage à Nice. Il rêve de « grand club » parmi les courtisans. Pour le Mondial avec la Squadra Azzurra, c’est raté. Sans ce Super Mario auteur de 33 buts en 49 matchs, Giampiero Ventura et l’Italie n’ont pas marqué en barrages contre la Suède. Ils ne seront pas en Russie. C’est bien connu, les absents ont toujours tort.