L’arrêté anti-cirque du Luc annulé par la justice
Souvenez-vous. En juin, le cirque Muller avait posé ses installations sur le terrain jouxtant le parking de l’école René-Char au Luc. Ses propriétaires avaient reçu l’autorisation de s’installer pour des spectacles pour enfants sans animaux. C’est pourtant une quarantaine de bêtes qui est arrivée. Le maire Pascal Verrelle avait aussitôt demandé leur départ, invoquant un arrêté interdisant les cirques avec animaux sauvages sur sa commune, pris plusieurs mois auparavant, et dont la légalité n’avait pas été contestée. Arrêté illégal, répondaient les gérants du cirque s’appuyant sur une directive émanant de la DDPP du 15 mars
(1), 2017, rappelant aux maires que de tels arrêtés municipaux n’étaient pas légaux. La semaine dernière, le tribunal administratif de Toulon a annulé l’arrêté du maire lucois (lire ci-dessous).
« Nous reviendrons au Luc »
Une décision que regrette Pascal Verrelle qui s’interroge : « Certaines mairies dans le Var ont pris ces arrêtés et n’ont eu aucun problème. Peut-être parce qu’elles ne sont pas Front national… Je remarque tout de même que le tribunal administratif met en moyenne deux ans et demi pour rendre une décision concernant M. X ou Mme Y. Quand c’est moi, il ne faut que six moi s ! Aujourd’hui, je n’ai pas le choix, je vais me plier à la loi. Mais je vais demander à mes services de travailler le plus rapidement possible sur un nouvel arrêté qui entrera dans un cadre légal ». Si la décision du tribunal a provoqué l’amertume du maire, elle fait la joie des gérants du cirque Muller. « Alors ça, c’est une bonne nouvelle, je suis vraiment content, s’est exclamé John Muller. Ça prouve que la loi reste la loi. Nous respectons les réglementations, les autres doivent le faire aussi. Maintenant, nous allons continuer la route. Tous les arrêtés municipaux vont tomber les uns après les autres. Et dans quelques mois, nous serons de retour au Luc. Nous ne nous installerons pas sur un espace municipal mais des particuliers nous ont déjà proposé leur terrain.» « Qu’ils se méfient, a prévenu Pascal Verrelle . Les Lucois ont montré très clairement leur opposition aux cirques avec animaux. Un propriétaire qui prêterait son terrain ne serait pas très bien vu… »