Christian Estrosi souhaite que les agents de surveillance de la voie publique soient armés
Pour Christian Estrosi, « s’attaquer à un représentant de nos forces de l’ordre, c’est s’attaquer à la France ». « Ce sont nos héros du quotidien », assène-t-il encore, après l’agression, la nuit de la Saint-Sylvestre, deux policiers, roués de coups à Champigny-sur-Marne, en marge d’une soirée non autorisée.
Agression de policiers : « un délit spécifique »
C’est pourquoi le maire de Nice demande à la ministre de la Justice la « création d’un délit et d’un crime spécifique pour les agressions des forces de l’ordre dans le cadre de leur fonction». Alors qu’aujourd’hui, dit-il encore, « les agressions subies par les policiers et les gendarmes ne sont que des circonstances aggravantes de délits et crimes normaux ». Et de rappeler, au passage, qu’en 2009, il avait fait en sorte que « les sanctions contre ceux qui agressent les policiers soient renforcées ». Pour lui, «la prison ne doit plus être l’exception, mais la règle ». Avec son mouvement, La France audacieuse, il propose également, fort d’un décret paru le 1er janvier au Journal officiel [qui permet aux agents de sécurité privée d’être armés de matraques, bombes lacrymogènes et même d’armes à feu dans certains cas, NDLR] ,que les Agents de surveillance de la voie publique (ASVP), puissent être armés. « Ils portent des uniformes et sont donc potentiellement des cibles », estime-t-il.
Relancer la construction de places de prison
Après la sécurité, la justice : Christian Estrosi, avec La France audacieuse, souhaite voir la procédure pénale « simplifiée et allégée ». Ainsi que la suppression de l’automaticité des réductions de peine. Pour lui, « quand une peine est prononcée, elle doit être exécutée dans sa complétude ». Et même « rallongée si le détenu se comporte mal ». Mais jamais réduite. Enfin, le maire de Nice réclame que soit généralisé l’isolement des détenus radicalisés et que la justice puisse permettre aux victimes de faire appel de condamnations. Il aimerait, aussi, une relance du programme de construction de places de prison. Un sujet particulièrement important pour Nice, où la maison d’arrêt accuse l’un des taux de surpopulation le plus important de France. Plus de 650 détenus pour 353 places.