Nice-Matin (Cannes)

Nice prend déjà la porte

Pour la quatrième année de rang, les Aiglons s’arrêtent dès leur entrée en lice en Coupe de France. Un coup d’arrêt après une belle fin d’année 2017

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Le Gym n’a pas les épaules pour évoluer sur quatre tableaux en même temps (1). Hier, Toulouse, premier déplacemen­t de l’année, devait donner des réponses quant à la capacité des Aiglons à digérer un calendrier dingue (8 matchs au maximum en 25 jours en janvier). A l’arrivée, on a vu. Les Azuréens, sans un effectif pléthoriqu­e, ont pris la porte à la première difficulté. Ils ont été défaillant­s à la fois collective­ment et individuel­lement. Si, ce matin, Dante et les siens ont la tête basse, ils le doivent aussi à la grinta toulousain­e. Ces valeurs de combat qui, bien souvent en Coupe, font tomber la qualificat­ion dans la poche de l’équipe où elles sont exacerbées. Hier, la force collective était donc du côté des Violets, malgré un stade (8 300 âmes) qui sonnait creux. La volonté de Pascal Dupraz et de ses hommes a eu raison des approximat­ions niçoises. Avec 63% de possession de balle, les joueurs de Lucien Favre n’ont que trop rarement su quoi faire du ballon, quand ils ont réussi à se sortir du pressing et à ne pas trembler sur les contres adverses. Le technicien suisse a reconnu, après coup, un manque d’inspiratio­n. «On a eu de la peine pour prendre le jeu à notre compte, à nous créer des occasions, notamment dans le un contre un et la percussion. On a manqué de justesse dans les centres, la finition dans les trente derniers mètres. On n’a pas assez posé le jeu et maîtrisé. Est-ce que ça peut s’expliquer par la trêve ? Pas du tout. »

Favre clément avec Cardinale

Un manque d’efficacité flagrant dont transpire la copie rendue par Alassane Plea. Son duel perdu avec Lafont (9’) et sa frappe trop puissante (61’) pouvaient changer la physionomi­e du match. Interrogé au sujet du gaspillage de son n°9, Favre n’a pas voulu l’accabler. « C’est comme ça. Il a loupé des occasions. Il faut travailler là-dessus. On dit untel a manqué des occasions, mais moi je vois un peu plus loin. » Ce déchet n’a fait que mettre en exergue l’apport crucial de Mario Balotelli, ménagé hier après ses 16 buts en 21 matchs cette saison. Lucien Favre n’a pas tiré non plus sur Yoan Cardinale, auteur d’une faute de main fatale. « Estce qu’il est touché par la perte de sa place de n°1 ? Je ne sais pas. Il faut regarder sur la saison, pas un match. Il relâche le ballon, c’est comme ça. ». L’Helvète, au fond, refuse de se cacher derrière ces deux faillites individuel­les. « Rappelez-vous de nos derniers matchs ? A quoi ça a tenu. Ce n’était pas génial non plus. Ça va continuer à être dur », a-t-il soutenu. Pour rebondir, il espère profiter du quart et du derby de Coupe de la Ligue face à Monaco (2), mardi à l’Allianz Riviera (21h). « J’ai vu que six de leurs titulaires ne jouaient pas aujourd’hui (à Yzeure en Coupe de France). Ils ont préparé vraiment le match », avançait le Suisse déjà plongé dans l’avenir. Un coach conscient que pour soulever un trophée, objectif du vestiaire, Monaco est presque synonyme de dernière chance. 1. L1, Europa League, Coupe de la Ligue, Coupe de France. 2. Le club appelle tous ses supporters à venir habillés en “rouge et noir”.

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Somalia, ici contré par Sarr devant Le Marchand, aura été l’unique buteur de la partie.

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