Grosses tensions après une rébellion à la maison d’arrêt de Grasse
Deux détenus de la maison d’arrêt de Grasse ont provoqué un sérieux incident hier matin. Alors qu’ils participaient à la promenade du bâtiment A, ils ont refusé de réintégrer leurs cellules à la fin de la sortie. Tous deux étaient armés de lames de rasoir, l’un s’est même entaillé le bras en signe de détermination. Le premier, de 33 ans, avait été condamné pour violences avec arme à dix-huit mois de prison. Il était libérable en juillet. Le second est un SDF de 53 ans, incarcéré pour vol pour six mois. Sur réquisition, les forces de police sont intervenues pour sécuriser l’établissement, dans un climat extrêmement tendu. Équipés de tenues de maintien de l’ordre, les agents de la pénitentiaire, accompagné des policiers, ont tenté de les raisonner. Le SDF s’est immédiatement rendu. Quant au second, il a refusé d’obtempérer, selon le syndicat Force ouvrière pénitentiaire. Il s’est jeté sur les agents mais a finalement été interpellé. Les deux détenus ont été conduits en quartier disciplinaire. Selon le syndicat FO, la tension est extrêmement vive à la maison d’arrêt depuis ces incidents. Un dispositif sécuritaire renforcé a été mis en place. Samedi, une surveillante avait échappé de peu à une violente agression, tandis qu’une bagarre entre détenus éclatait au rond-point central de la maison d’arrêt, vite maîtrisée par les agents.