Allemagne: Merkel «optimiste» pour former un gouvernement Chine: disparus après un choc entre un tanker et un navire de fret
Angela Merkel s’est dite «optimiste » hier sur les chances de pouvoir former un gouvernement en Allemagne et sortir le pays de l’impasse politique, à l’entame de cinq jours de négociations marathon avec les sociaux-démocrates. «Je suis consciente de l’énorme travail qui nous attend», a déclaré la chancelière conservatrice à Berlin. Les législatives de septembre, marquées par une percée de l’extrême droite et un repli des partis traditionnels, n’ont pas permis de dégager une majorité évidente à la chambre des députés. La chancelière et son camp démocrate-chrétien ont d’abord essayé de former un gouvernement de coalition avec les Libéraux et les écologistes, sans succès. Il ne reste plus à Angela Merkel comme formule de coalition majoritaire qu’une alliance avec les sociaux-démocrates du SPD, avec lesquels elle a déjà gouverné (-), qui actuellement gère les affaires courantes du pays. «Je pense que nous pouvons y arriver», a-t-elle affirmé hier, en disant vouloir «un gouvernement stable» face aux défis internationaux et européens. «Nous devons nous mettre d’accord», a aussi déclaré hier à son arrivée le président du parti conservateur bavarois CSU Horst Seehofer, pour mieux souligner l’urgence de la situation. Les négociations s’annoncent pourtant très difficiles, notamment en raison de divergences sur la politique migratoire ou l’Europe entre la CSU, plus à droite que la CDU de la chancelière, et le SPD. Un tanker iranien était en flammes et son équipage de 32 personnes porté disparu, hier en mer de Chine orientale, après une collision avec un navire de fret chinois, selon les autorités chinoises qui s’efforçaient de contenir les fuites d’hydrocarbures. Le pétrolier Sanchi, avec 136 000 tonnes d’hydrocarbures légers (condensats) à son bord, a « entièrement pris feu » suite à la collision, intervenue samedi vers 20h (13h en France) à 300 km des côtes, a annoncé le ministère chinois des Transports dans un communiqué.
L’équipage du second navire secouru Vers 2h hier matin, « le navire restait à flot et l’incendie continuait de faire rage, et l’on voyait des flaques de pétrole à la surface de l’eau», a précisé le ministère, sans livrer de détail sur l’ampleur des fuites d’hydrocarbures. L’équipage du Sanchi, comptant 30 Iraniens et deux Bangladais, restait porté disparu hier en fin de journée, alors que s’intensifiaient les opérations de recherche. Le second navire impliqué dans la collision n’a pas, pour sa part, subi d’avaries «mettant en péril sa sécurité »et son équipage de 21 personnes, toutes de nationalité chinoise, « a déjà été secouru », selon le ministère. Sur des images diffusées par la télévision d’État CCTV, on voyait hier le tanker en proie à un intense brasier, dominé par d’épaisses volutes de fumée noire s’élevant dans le ciel. L’accident est intervenu à environ 160 milles nautiques (300 kilomètres) au large de la région de Shanghai, dans l’est du pays. Parallèlement aux opérations de recherche des marins disparus, Pékin s’efforçait de contenir l’impact environnemental : sur les huit navires dépêchés sur place par les autorités chinoises, selon l’agence officielle Chine nouvelle, plusieurs étaient spécialisés dans les opérations de nettoyage. L’objectif est « d’éviter tout désastre secondaire » résultant de la collision, a précisé Geng Shuang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué. De son côté, Séoul a envoyé sur les lieux un navire de gardecôtes et un avion, à la demande du gouvernement chinois. Enfin, « l’enquête se poursuit pour (déterminer) les causes de la collision», survenue en pleine mer.