L’avenir de la Ligne Nouvelle se joue aujourd’hui à Nice
Le conseil d’orientation des infrastructures qui doit aider le gouvernement à dresser la liste des investissements prioritaires pour les dix prochaines années fait escale à Nice: une journée pour convaincre
Le COR n’est pas seulement un nouvel acronyme apparu dans le paysage administratif français il y a trois petits mois à peine. Le 17 octobre dernier, la ministre des transports Élisabeth Borne installait officiellement cette instance composée de parlementaires et d’experts. Le COR, pour Conseil d’orientation des infrastructures, doit rendre au gouvernement un rapport d’ici la fin du mois sur les infrastructures nécessaires pour améliorer la mobilité des Français. Le COR a ainsi pour mission d’aider l’État à arrêter sa stratégie en matière de transports et de déplacements dans le cadre de la future loi de programmation qui devrait être présentée en avril. Cette feuille de route dressera la liste des aménagements routiers et ferroviaires prioritaires pour la décennie à venir. L’enjeu est donc de taille. Et les acteurs institutionnels de la région Paca n’entendent pas manquer le rendez-vous unique qui a lieu aujourd’hui à Nice.
Une tournée des régions qui débute à Nice
Car, pour mieux apprécier les projets d’aménagements qui méritent d’être défendus les membres du conseil ont décidé de se rendre au plus près du terrain. Et c’est par la capitale azuréenne que le COR va entamer sa tournée des régions avant de se rendre vendredi au Havre, puis à Metz ou encore Dreux où d’importants projets d’aménagements routiers sont prévus. En Paca le débat est plutôt ferroviaire. « Nous savons pertinemment que nous n’aurons pas de nouvelle autoroute », souligne Pascal Nicoletti, élu consulaire niçois. Voilà pourquoi les chambres de commerces de la région, tous comme les élus, plaideront pour une «optimisation du réseau ferroviaire» et que la ligne nouvelle inscrite dans le plan mobilité 21 arrêté en 2013 reste « une priorité » de ce nouveau gouvernement. « C’est essentiel », martèle Pascal Nicoletti qui met en avant les spécificités de la région Paca et notamment d’une ligne de TER Cannes-Vintimille qui, avec ses 13 millions de passagers par an, est la plus empruntée de France après le réseau francilien. « Il faut aussi faire en sorte que la gare de Marseille ne soit plus un cul-de-sac et désengorger les noeuds de Toulon, Cannes et Sophia Antipolis où l’on perd aujourd’hui 25 jours de travail par an et par salarié à cause des bouchons. » « Il en va du développement économique de cette région et de son attractivité touristique», insiste encore l’élu consulaire même s’il sait que se posera à nouveau demain la question du financement de cette ligne nouvelle qui, depuis qu’on en parle, commence à ressembler à un vieux serpent de mer. « Depuis 2013, il y a eu pourtant un gros travail de concertation et de réflexion qui était nécessaire », assure Pascal Nicoletti qui convient tout de même qu’il est désormais temps de « passer à la réalisation ». Si toutefois les experts du COR en conviennent. C’est tout l’enjeu de cette réunion de travail.