Moins rigolo sans Super Mario
Une nouvelle fois, Nice a dû faire sans son buteur phare, mardi soir, en Coupe de la Ligue contre Monaco. Evidemment, moins belle est la vie sans Balotelli. Le Gym se passait de son Italien pour la onzième fois de la saison et le bilan s’est alourdi. Un onzième match sans succès (huit défaites et trois matchs nuls), traduisant de la difficulté à pallier l’absence d’un attaquant plus qu’indispensable. « De par l’aura qu’il dégage », déjà, selon Tony Kurbos, attaquant niçois entre 1987 et 1989. Le natif de Maribor développe : « Quand les adversaires entendent le nom de Balotelli, ils savent à quoi s’attendre. Inconsciemment, ils se focalisent sur lui et ça offre beaucoup de liberté à ses coéquipiers. Très peu de joueurs ont cette qualité-là. » Daniel Sanchez, autre illustre Azuréen - de 72 à 81 -, soulève une autre capacité que le natif de Palerme est, selon lui, le seul à détenir dans l’effectif niçois. « Il a l’instinct du buteur, affirme le technicien. C’est quelque chose d’inné, qui ne s’apprend pas. » Un instinct qui lui a permis d’inscrire 16 buts toutes compétitions confondues, lors des 19 matchs qu’il a débutés cette saison. Derrière lui, Alassane Plea, en totalise 10 en 27 titularisations. Honorable même si le manque d’efficacité du numéro 14 est souvent pointé du doigt. « Quelquefois, il semble manquer de confiance, de lucidité », analyse Christophe Meslin, buteur niçois au début des années 2000. Pour ‘‘Poussin’’, « Plea se crée beaucoup d’occasions, mais ne fait pas toujours les bons choix. » Avant-hier soir, une seule lui a suffi pour tromper Benaglio. Une réussite qui peut « suffir pour repartir et enchaîner », d’après Marco Simone ex-grand attaquant passé par la Côte. Selon l’Italien, aujourd’hui consultant, la dépendance du Gym à son compatriote n’est pas propre au club de la Côte d’Azur. « Prenez le Real ou la Juve. Enlevez-leur Ronaldo ou Higuain, ce n’est pas la même chose. Toutes les équipes sont dépendantes de leurs buteurs. » Samedi, Nice reçoit Amiens mais, victime de douleurs musculaires au fessier, Balotelli reste incertain. Pourtant, avec sept buts en autant de titularisations à domicile en Ligue 1, la présence du Palermitain ne serait pas de refus. Un renfort de poids pour repartir du bon pied après ce délicat début d’année.