HANDBALL Nouvelle vague Caucheteux (Saint-Raphaël) : « Dix ans que j’attends... »
Un an après son sacre mondial à Paris, l’équipe de France rajeunie, part en reconquête d’un titre européen perdu en 2016
Un an après leur nouveau sacre mondial à Paris, les handballeurs français s’avancent vers l’Euro-2018 qui s’ouvre demain en Croatie avec une équipe rajeunie et un statut de place forte à défendre. C’est une équipe en reconstruction, orpheline de ses deux monuments Thierry Omeyer et Daniel Narcisse 669 sélections à eux deux et désormais retraités des Bleus -, qui se présente au Championnat d’Europe (12-28 janvier) pour tenter de reconquérir la couronne continentale abandonnée en 2016.
Accambray, Fabregas et Nyokas forfaits
Mais au cours de la préparation, les blessures se sont enchaînées pour les Bleus. L’ancien Parisien William Accambray s’est blessé au tendon d’Achille lors d’un match du championnat hongrois et ne sera pas du voyage en Croatie. Deux autres ‘‘Experts’’ champions du monde, le Montpelliérain Ludovic Fabregas, touché au bras, et le Nantais Olivier Nyokas, insuffisamment remis d’une blessure à un genou, ont également dû déclarer forfait. Et quelques jours avant l’Euro, nouveau coup dur pour les Bleus : le pivot Luka Karabatic se blesse à une cheville et ne devrait pas jouer les premiers matches de la compétition. Conséquence : le groupe de 18 joueurs retenus par Didier Dinart présente plusieurs
(1) nouveaux visages. Mais pas de quoi revoir à la baisse les ambitions de l’équipe de France, insiste le sélectionneur des Bleus : « On a un statut à défendre. On a l’obligation d’atteindre le dernier carré et on ne va pas se cacher malgré les blessés. » La Golden League, compétition qui a fait figure de répétition générale avant l’Euro le week-end dernier, a permis au sélectionneur de s’envoler pour le championnat d’Europe avec des « certitudes ». « On a tiré des enseignements. On est dans une très bonne situation, notre capital confiance est positif », assure-t-il après après deux victoires tranquilles contre la Norvège et l’Egypte puis une défaite sur le gong face au Danemark. Aux côtés des cadres Nikola Karabatic ou Luc Abalo, les petits nouveaux - l’ailier gauche Raphaël Caucheteux, le demi-centre Nicolas Claire ou le pivot Nicolas Tournat - se sont mis en évidence et ont « montré de belles choses », selon leur coach. « On parle beaucoup de reconstruction. C’est vrai qu’il y a des joueurs qui sont partis et des blessés... Malgré tout ça, on a un bon groupe », confie l’arrière droit Dika Mem, 20 ans, qui sera peutêtre amené à devenir l’un des piliers du renouveau des Bleus. Et même si les novices n’ont pas l’expérience d’un Euro, ils devront se lancer tout de suite dans le grand bain. Pour leur entrée en lice demain du côté de Porec, petit port de pêche dans le nord de la Croatie, les Français affrontent en effet les Norvégiens, vices-champions du monde en titre. « On jouera gros dès la première journée », souffle Dinart.
(1). Le groupe France.- Gardiens : Gérard, Dumoulin. Arrières : N’Guessan, Rémili, Porte, Mem, Dipanda. Demi-centres : N. Karabatic, Mahé, Claire. Ailiers : Abalo, Guigou, Caucheteux. Pivots : Afgour, Tournat, Sorhaindo. Réservistes : L. Karabatic, Lagarde Du haut de ses trois sélections en Équipe de France de handball, Raphaël Caucheteux, ans, dispute à partir de vendredi son premier championnat d’Europe avec les Bleus. « Dix ans de travail enfin récompensés ! », s’exclame-t-il. A voir son émotion au passage de Didier Dinart près de lui en salle de presse, on se dit que Raphaël Caucheteux sera éternellement reconnaissant au sélectionneur des Bleus. « Je suis très heureux de faire partie du groupe. Quand ça fait dix ans que vous attendez, vous apprenez à persévérer » ,déclare-t-il, entouré d’une forêt de micros à deux jours du départ pour l’Euro en Croatie. Étonné par tant d’exposition, il demande à l’attaché de presse de l’Équipe de France de le prendre en photo au milieu des journalistes qui l’interrogent. « Je suis habitué aux médias, mais pas autant. D’ailleurs, parfois je bégaye encore un peu », plaisante-t-il.
Onesta n’en voulait pas...
Vendredi : France - Norvège
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Dimanche : Autriche - France
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Mardi : France - Biélorussie
h sur BeIN « J’étais performant en club et je suis quelqu’un qui se remet en question énormément. Quand tu vois la liste, tu te demandes pourquoi on ne te donne pas ta chance », confie-t-il. « J’ai discuté avec Claude Onesta il y a deux-trois jours. Il m’a expliqué pourquoi il ne m’a jamais sélectionné, mais je ne peux pas tout dévoiler », « Mais c’est normal qu’il soit sélectionné. Il le mérite », reconnaît l’actuel sélectionneur, Raphaël Caucheteux.