“Amour, ordre et progrès”, le cap de Masquelier
Citant Auguste Comte pour illustrer l’élan qu’il souhaite donner à la ville, le maire a été applaudi par les quelque 2 000 administrés présents pour les voeux à la population
L’Amour pour principe, l’ordre pour base et le progrès pour but ». Ces paroles d’Auguste Comte, tirées de son ouvrage Système de politique positive datant de 1854, Frédéric Masquelier les a faits siennes afin d’illustrer la politique qu’il entend donner à sa ville. Avant-hier soir, dans un Palais des congrès dont il aurait presque fallu pousser les murs, quelque 2000 Raphaëlois ont assisté aux premiers voeux formulés par leur nouveau maire. De l’amour, de l’ordre et du progrès, le premier magistrat s’est surtout attaché au second. « Rien n’a de valeur si nous ne vous offrons pas de la sécurité » assénait-il dans les cinq premières minutes d’un discours qui devait durer trois quarts d’heure.
« Maintenir ce niveau de sécurité »
« Une ville sans sécurité ne peut être attractive. Pour Saint-Raphaël, qui est une ville touristique, c’est un impératif. Les premières questions des tour-opérateurs tournent souvent autour de la sécurité», détaillait-il. Avant de réaffirmer que la cité de l’Archange, avec 75 policiers municipaux, est sur la seconde marche du podium des villes françaises ayant le plus grand nombre de ces agents par rapport à la population – juste derrière Cannes. « Mon objectif est de maintenir ce niveau de sécurité ». À ce chapitre, et plus particulièrement en ce qui concerne la sécurité routière, de nouvelles mesures « seront annoncées au prochain conseil municipal » (qui aura lieu le 18 janvier NDLR).
L’ordre, propos central
« L’ordre c’est aussi une administration efficiente » expliquait le maire. Rappelant les baisses de dotations de l’État, il assurait sa volonté d’avoir une gestion plus efficace via un plan d’administration qui entrera en vigueur tout prochainement. «Pour arrêter ce qui ne marche pas, rationaliser nos dépenses, favoriser l’innovation sur le fonctionnement et surtout passer plus de temps, non pas à élaborer de nouvelles normes, mais à veiller à l’exécution de celles déjà prises ». Au passage, il en a profité pour s’offrir une petite ovation en annonçant qu’il «envisagera toutes les possibilités avant de recourir à une augmentation des impôts locaux, lesquels n’augmenteront pas cette année ». Succès immédiat parmi l’assemblée. Le progrès, pour Frédéric Masquelier, c’est d’abord une ville toujours plus attractive et plus animée. En poursuivant les grands rendezvous comme le Festival des jazz ou celui du rire. Mais également avec du nouveau : « Cette année, nous créerons un grand événement qui fera parler de nous au-delà de notre territoire et de notre région: Les rendez-vous de l’avenir» .Au menu ? « De nombreux intellectuels que nous ferons venir sur trois jours. Avec par exemple Erik Orsenna, Luc Ferry, Dominique Reynié, ou Alain Bauer ».
Des projets à la pelle
Le progrès, pour Frédéric Masquelier, c’est aussi toute une série de chantiers, comme la poursuite du plan de rénovation du bord de mer ; le réaménagement du centre de tennis Roland Garros avec les recettes de la vente des cours de Baudino ; la construction d’une salle Henry-Courtil dédiée au judo ; une meilleure gestion du tri et de la collecte des déchets ; la poursuite du déploiement de la fibre optique; une réflexion sur une nouvelle organisation territoriale pour percer davantage face aux métropoles voisines de Toulon et de Nice ; des études pour le commerce de proximité et les flux de circulation. Enfin, le progrès pour Frédéric Masquelier, c’est parier sur la jeunesse. « Dès 2018, nous mettrons en place un conseil municipal des jeunes pour que ceux-ci puissent nous donner leur vision de l’espace public ». Le maire a choisi de terminer son allocution avec l’amour. «La partie la plus personnelle de [son] discours. L’amour, c’est le principe, ce qui doit guider notre action. La politique faite d’un catalogue de mesure n’est pas suffisante. Pour la politique il faut du coeur, de l’espérance et de la vie ».