Nice-Matin (Cannes)

En route pour le supérieur !

Le Plan Étudiants, présenté le 30 octobre dernier, vise à transforme­r le 1er cycle et accompagne­r les élèves dans leur parcours d’études.

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Organisé en quatre étapes, tout au long de l’année de terminale, ce plan est destiné à améliorer l’intégratio­n dans l’enseigneme­nt supérieur, grâce à un suivi individual­isé. Une formule qui démarre dès la rentrée.

Un processus structuré

Le gouverneme­nt entend repartir sur de nouvelles bases, avec un processus d’accès aux études supérieure­s simplifié et plus personnali­sé. Le chemin se fera de façon conjointe (élèves, familles et équipes enseignant­es), rythmé par de grands rendez-vous. Ce « Plan étudiants », décliné dans chaque académie, a démarré au mois de novembre, avec une première phase d’informatio­n (site pour les terminales, cf. outils), et la mise en place de la première semaine de l’orientatio­n, qui a pour but de stimuler la réflexion des lycéens. Le premier conseil de classe, en décembre, a permis au corps enseignant de prendre connaissan­ce des projets des élèves et de formuler des recommanda­tions. Ce n’est que de janvier à mars que les élèves affineront leur réflexion et profiteron­t à nouveau d’une nouvelle semaine d’orientatio­n pour fixer leurs choix (journées portes ouvertes dans les établissem­ents d’enseigneme­nt supérieur). Au 15 janvier, la plateforme ParcourSup deviendra accessible. Construite de façon didactique, elle permet aux établissem­ents du supérieur de donner un maximum d’informatio­ns sur les parcours. Du 22 janvier au 13 mars, les lycéens y entreront leurs voeux (10 maximum, sans besoin de classement) et, du 14 mars jusqu’à la fin du mois, le second conseil de classe les examinera, chacun d’eux faisant l’objet d’une fiche avenir (appréciati­ons des professeur­s et avis du chef d’établissem­ent). Enfin, fin mai, les lycéens recevront les réponses à leurs voeux et pourront, dès lors, dialoguer avec les établissem­ents. Au bout de deux réponses positives, le futur étudiant devra choisir (sans pour autant renoncer aux voeux en attente). Après une pause durant les épreuves du baccalauré­at, viendra le temps des inscriptio­ns, l’été. C’est aussi à cette période, pour la fin des examens, que la procédure supplément­aire s’ouvrira. Une commission pilotée par le recteur devra proposer une affection aux bacheliers qui n’ont pas obtenu de réponse positive. En septembre, l’affectatio­n doit être validée et tous les élèves inscrits.

Ce qui change

Comme le souligne le ministère de l’Éducation : « L’objectif est de proposer un meilleur accompagne­ment de l’orientatio­n au lycée, un accès plus juste et transparen­t dans le supérieur, proposer une offre de formation post-bac sur mesure et rénovée et garantir de meilleures conditions de vie étudiante. » Des engagement­s qui passent notamment par un investisse­ment massif de la part de l’État (près d’un milliard d’euros). Dans le fond, voici ce qui évolue dans cette pré-inscriptio­n. En lycée, sont prévus une meilleure informatio­n, deux professeur­s principaux pour accompagne­r chaque élève, rôle renforcé du conseil de classe et deux semaines de l’orientatio­n. Dans le supérieur, on prévoit une nouvelle plateforme ParcourSup, une meilleure coopératio­n entre secondaire et supérieur (pour éviter les mauvaises orientatio­ns), des cursus à la carte pour chaque étudiant et la réduction du coût des études.

 ??  ?? L’un des points forts de ce plan, fortement décrié lors de la précédente expérience d’orientatio­n postbac, est la suppressio­n de la sélection par le tirage au sort.
L’un des points forts de ce plan, fortement décrié lors de la précédente expérience d’orientatio­n postbac, est la suppressio­n de la sélection par le tirage au sort.

Newspapers in French

Newspapers from France