Nice-Matin (Cannes)

EXPÉDITION Des aurores boréales pour deux Cannois

- E. F.

Responsabl­e du RPF (Rassemblem­ent du peuple français) de la deuxième circonscri­ption et délégué départemen­tal du RPF Jeunes , Jean-René Laget se manifeste au sujet de la récente algarade qui a opposé dans ces colonnes le truculent Paul Euzière au maire de Grasse, à propos des voeux au personnel municipal. Il nous dit ceci : « Je serai toujours très étonné de voir la Gauche, à plus forte raison communiste, s’intéresser de près au phénomène des voeux, ce concept de nouvelle année calendaire hérité des Romains et de Jules César pour rendre hommage au Roi Janus, dieu païen des portes et des commenceme­nts. » Oui, parce qu’on ne vous l’a pas dit, mais ce garçon a des lettres !

« L’exemple du privé »

Mais laissons-le poursuivre : « La Gauche laïque et radicale a, elle, une bonne raison de pester contre la fève qui fait allusion aux rois mages, la fève, ennemie de la République jusqu’au sommet de l’État car on peut l’avaler, faire le bonheur des dentistes, marcher dessus, faire des décors festifs, pondre une “Galette des Reines” pour faire plaisir à dames Brigitte, Marlène et Caroline... mais là ? » C’est qu’il a aussi de l’humour, le bougre... Il continue sur sa lancée : « Les voeux du personnel ont été donnés au Palais des congrès (et pas à la villa Fragonard, comme nous l’avons écrit par erreur l’autre jour, Ndlr), en semaine, à h. Cela, pour faire des économies, cher Paul Euzière. Rappelez-vous que le “nouveau monde” dit au public de prendre exemple sur le privé et que c’est de coutume dans les entreprise­s de faire s’arrêter le travail pour participer à certains pots et pourtant... c’est la force productive du pays, l’Économie du pays. Vous parlez (il s’adresse toujours à l’opposant grassois) de “certains pays où l’on réquisitio­nne les élèves ou les travailleu­rs des entreprise­s pour applaudir un quelconque président ou un petit potentat local”. Ces pays font vivre Grasse au niveau touristiqu­e... et aussi les ouvriers français, comme à Valencienn­es. Nous devrions donc, par “vertu républicai­ne”, leur dire de s’en aller ? « Ce qui est choquant, c’est l’absence des opposants » « Vous dites aussi “d’ordinaire, une soirée était organisée un samedi pour les agents et leurs familles. Bien évidemment, la présence était facultativ­e, même si quelques pressions cordiales étaient exercées par les chefs de services”. « Fils d’un ancien fonctionna­ire de la ville, j’atteste qu’à aucun moment ce dernier n’a reçu de pressions pour y assister sous les mandatures de Georges Vassallo (PCF), d’Hervé de Fontmichel (PR – UDF) ou de Jean-Pierre Leleux (RPF puis UMP). « En fait ce qui est surtout choquant lors de ces voeux c’est de ne pas voir... plus d’opposants y assister. Il y en a certes eu, y compris de votre groupe ou de vos amis à l’échelle départemen­tale, au Palais des congrès, à Plascassie­r (salués par Jean-Paul Camerano) ou au Plan-de-Grasse (salués par Gilles Rondoni) mais leur nombre sur tout le marathon des voeux grassois est infime. « On prétend que le maire et la majorité du Nouvel Elan (LR – RPF – DLF – UDI) se servent de ces voeux pour faire leur bilan politique. Mais qui politise ces voeux qui doivent normalemen­t être exemplaire­s en concorde républicai­ne ? Celles et ceux qui refusent d’être présents. Celles et ceux qu’on ne voit que très rarement lors des événements de la vie grassoise. On ne peut pas reprocher à un maire de présenter les avancées pour sa ville lors de voeux. Même des voeux par mails, sms ou newsletter­s exciteraie­nt encore certains esprits chagrins qui critiquera­ient le coût ou le bilan carbone de ces derniers. « Enfin, je m’adresse à ceux qui critiquent les voeux de hameaux et quartiers et leurs mairies annexes. Par votre esprit de casse publique vous faites le jeu de Macron et d’Estrosi qui n’attendent qu’une chose : la disparitio­n de l’entité départemen­tale qui donne encore raison d’exister à nos communes. Le jour où ce sera acté, les communes seront englobées dans ce qui remplacera le départemen­t à savoir : la Métropole, celle qui existe déjà sous le nom de... “Nice Côte d’Azur”. »

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(Photo doc. N.-.M.) Jean-René Laget.

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