Chiffre d’affaires envolé pour les stations de ski
À plusieurs reprises, les vents violents ont contraint les stations azuréennes à fermer tout ou partie de leur domaine skiable. A la clé, d’inévitables conséquences en termes de chiffre d’affaires. Zoom sur les plus impactées, Auron et Valberg.
Auron : euros la journée
Trois secteurs sur quatre fermés les et janvier. Un domaine totalement fermé le janvier. Puis, le , nouvelle fermeture partielle. Le vent a joué les trouble-fête à Auron. « On a été très embêtés, reconnaît Eric Barale, directeur d’exploitation de la station. Nous avons perdu beaucoup d’argent le , un dimanche, et lors des congés scolaires, quand la station connaissait une affluence record ». Traduction chiffrée ? « Une journée comme dimanche, c’est euros de perdus sur les remontées mécaniques, avec skieurs au lieu de . Un jour de semaine, une ouverture partielle, c’est un manque à gagner de euros », estime Eric Barale. A cela s’ajoutent de multiples dégâts : vitres en plexiglas brisées, déraillements de câbles tracteurs des remontées mécaniques, télésièges accrochés aux câbles (photo D.R. ci-dessus), arbres couchés sur les lignes, filets de protection envolés, perches de canons à neige endommagées... Pour couronner le tout, un vent doux est ensuite venu glacer les pistes. « C’était une véritable patinoire ! Il a fallu passer deux fois plus de temps dessus avec les machines », s’exclame Eric Barale. En plus de quarante ans dans la station, il n’avait « jamais connu plusieurs journées consécutives de vent » d’une telle intensité. « C’est une année à vent », conclut-il, rappelant que cet aléa est «le pire à gérer dans sa profession ». En bon montagnard, Eric Barale veut relativiser et rester humble face aux éléments. « Et puis, nos équipes ont bien rattrapé le domaine. Et on garde des conditions tout à fait satisfaisantes. En Savoie, ils ont trois mètres de neige mais d’autres problèmes à gérer... »
Valberg : plan B pour les pitchouns
Là encore, la station a dû fermer le janvier, en pleines vacances scolaires. Bis repetita le pour une demi-journée. « L’impact a été assez restreint. On ne s’en est pas si mal sortis », positive Virginie Mignot. Certes, cela a représenté skieurs en moins sur les remontées mécaniques la première fois, la seconde. Mais la très familiale Valberg, forte de nombreuses alternatives au ski, avait anticipé les perturbations du janvier, avec un spectacle pour les pitchouns. « Nous n’avons pas perçu d’insatisfaction. Les gens se sont montrés très compréhensifs, n’ont pas demandé le remboursement de la demi-journée » ,salue Virginie Mignot. Elle souligne l’abnégation de tous pour nettoyer les pistes et dégager les nombreux arbres couchés. « Il y a eu une grosse mobilisation pour tout remettre en état. Maintenant, il ne faudrait pas que ça se reproduise sans cesse... »