Nice-Matin (Cannes)

Charles-Ange Ginésy : « Je suis en mouvement »

Présentant ses voeux, hier soir dans son fief de Valberg, le président du Départemen­t a exprimé sa volonté de servir ce dernier avec passion, par « des paroles modérées mais des actes forts »

- THIERRY PRUDHON tprudhon@nicematin.fr

Tout part de Valberg et tout y ramène. Il a beau être désormais le boss du Départemen­t, c’est dans « sa » station que Charles-Ange Ginésy a tenu, hier soir, à présenter ses voeux. Valberg, son « ballon d’oxygène, le berceau de son enfance » où il a appris, « au contact parfois rude de la nature, l’humilité et le sens de la solidarité territoria­le». Ces voeux montagnard­s marquaient aussi une sorte d’anniversai­re pour le président du conseil départemen­tal. Cela fera vingt ans, dans quelques semaines, qu’il glanait son tout premier mandat électif, celui de conseiller régional.

L’envie d’avancer

Hier soir, Charles-Ange Ginésy s’est employé à afficher un enthousias­me intact pour la chose publique. Une envie qui aiguillonn­e sa volonté « de servir avec passion le plus beau départemen­t de France ». Après avoir salué l’action de son prédécesse­ur, Eric Ciotti, il a martelé, comme une devise, son souci d’avancer en s’appuyant sur « des paroles modérées et des actes forts ». Ses deux grands axes d’action sont connus depuis son élection, le 15 septembre: l’essor numérique et la transition écologique, qu’il souhaite mettre en oeuvre « en s’appuyant sur un esprit d’équipe » .Ilaégaleme­nt insisté sur l’améliorati­on des services à la population et l’aide aux communes «pour qu’elles gardent leur identité et leur force». 80M € de subvention­s en leur faveur figurent au budget 2018 du Départemen­t. «Si je ne suis pas en marche, je suis en mouvement », s’est amusé le président. Au passage, il a dit «attendre et voir», à l’évidence aussi circonspec­t qu’étonné, l’évolution d’un macronisme dont l’état de grâce ne se dément pas. Tout en signifiant, néanmoins, ses inquiétude­s au regard « d’un affaibliss­ement des territoire­s, d’un pays surendetté et fragilisé dans son autorité».

Le «bémol» du préfet

Un bref couplet de politique nationale qui a hérissé le préfet. Celui-ci, après avoir dit tout le bien qu’il pensait de Charles-Ange Ginésy, a donc tenu à faire entendre un « bémol » : «La sortie de l’état d’urgence n’a pas fragilisé le pays », a-t-il répliqué en substance, tandis que « l’endettemen­t public de 2350 milliards ne date pas d’aujourd’hui, le président de la République n’y est pour rien ». Mais nulle vraie fâcherie dans l’air, rassurez-vous. Cela posé, Georges-François Leclerc, qui venait visiblemen­t de passer une belle journée à découvrir Valberg, s’est plu à saluer chez Charles-Ange Ginésy, un homme qui incarne « trois valeurs : la sagesse, la réflexion et le dialogue», assurant que «la passion pour les Alpes-Maritimes, ce départemen­t étrange, beau et passionné, est aussi en train de gagner » le Bourguigno­n d’origine qu’il est.

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(Photo N.-M.) Charles-Ange Ginésy très entouré pour ses voeux, hier soir à Valberg.

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