Feu rouge pour « L’expulsion a compliqué la suite »
Metz, vaillante lanterne rouge, a profité de l’exclusion quelque peu sévère de Lees-Melou pour mettre fin à la série niçoise de 8 matchs sans défaite en L1
Frustrante, injuste, incompréhensible » . Les Niçois ne savaient plus comment qualifier la défaite dans les travées du stade Saint-Symphorien hier. La faute à Monsieur Hamel et ce carton rouge très contestable pour le jeu dangereux de Lees-Melou sur Milicevic. « Je ne pense pas qu’il y ait carton rouge, regrettera en premier un Lucien Favre froidement agacé par l’arbitrage. Ça fausse les données cette expulsion. Je ne veux pas m’énerver, mais là il y a un rouge pour rien, des jaunes pour rien... Franchement...»
Balotelli pas dans un grand jour
Neuf cartons jaunes et un rouge ne reflètent pas l’engagement viril mais correct auquel on a assisté hier. Si
Dante (capitaine de Nice) :
Monsieur Hamel officiait en Turquie, il aurait dû mal à aller au terme des 90 minutes alors. « Ça casse les c... », lâchera même un Aiglon, dégoûté. « A 11 contre 11, on sentait bien que le scénario laissait penser qu’on allait revenir avec un résultat », lâchait Dante, désabusé par un scénario qui aura souri à une lanterne rouge vaillante et pugnace. « On était venu chercher les trois points, on a eu les occasions pour marquer avant. L’expulsion a compliqué la suite. C’est une grosse faute, certes, mais l’arbitre me parle d’un manque de maîtrise. Comment maîtriser quelque chose qu’on ne voit pas ? (Lees-Melou ne voit pas Milicevic arriver dans son dos). Metz a été intelligent, ils nous ont pressés haut et ne nous ont pas laissés jouer notre jeu. Contre Toulouse, c’est à nous de donner confiance aux jeunes joueurs qui vont jouer. »
Lucien Favre (entraîneur de Nice) :
« On fait un relativement bon début de match, on peut mettre un but. On a quelques occasions où l’on doit mieux fixer l’adversaire. A dix, on ne Plus agressif dans l’entrejeu que son adversaire azuréen, le 4-2-3-1 de Frédéric Hantz a pourtant vu le Gym se créer les meilleures occasions en première période. Si Balotelli était dans un bon jour, il aurait même ouvert la marque sur l’offrande de Lees-Melou (28’). « Il ne s’est pas beaucoup entraîné sur ces deux dernières semaines, soulignait pouvait plus presser, on était obligé d’attendre. C’était la seule solution possible, c’était impossible de jouer à trois derrière face à des ailiers. Même si certains font la sourde oreille, je l’ai déjà dit, ce sera une saison très très dure. Mais c’est comme ça. On va travailler toute la semaine et son entraîneur après la rencontre. On a manqué de mouvement en attaque. Même si Srarfi nous a apporté de la vitesse, de la percussion quand on en avait besoin. » Le Tunisien, virevoltant malgré les quatre petits degrés affichés au thermomètre, a cru sortir les siens d’un drôle de pétrin quand il obtient un penalty à la on sera là contre Toulouse ».
Nampalys Mendy (milieu de Nice) :
« C’est une grosse frustration. A onze contre onze, ce n’aurait pas été pareil. Metz a su en profiter pour marquer deux fois. Entre les blessures et les suspensions, ça fait beaucoup. Mais on a un effectif assez large, tout le monde a envie de tout donner pour ce club.»
Frédéric Hantz (entraîneur de Metz) :
« C’est une superbe victoire, très importante, contre un solide adversaire qui restait sur victoires et nuls. Balotelli ne joue pas d’habitude à l’extérieur, ce soir il était là. Et il était en forme. Même s’il n’aurait pas dû terminer le match. » suite d’un contact avec Niakhaté. « Mais on prend le deuxième but trop vite, c’est ça qui me gêne », préférait pester Lucien Favre. Déjà auteur de l’ouverture du score, mais aussi de trois buts sur les quatre dernières journées, Nolan Roux n’aura laissé passer que six minutes après l’égalisation de Balotelli pour récidiver et finalement sceller le cinquième succès lorrain de la saison.
Quel onze contre Toulouse ?
La fâcheuse habitude niçoise à relancer les équipes en difficulté s’est confirmée après huit matchs sans défaite. Et Nolan Roux, qui n’avait plus marqué un doublé depuis un an (29 janvier 2017, avec Saint-Etienne), s’est vengé. Sur Nice et Monsieur Hamel, qui n’avait plus arbitré Metz depuis qu’il l’avait obligé à retirer son penalty à Nantes lors de la 8e journée, alors qu’il avait converti son premier essai (défaite 1-0). Victime collatérale le Gym ? Il reste qu’entre les blessures (Jallet, Souquet, Le Marchand, Marlon, Cyprien, Lusamba, Saint-Maximin, Le Bihan) et les suspensions (Balotelli et Lees-Melou), Favre n’aura pas grand choix pour composer le onze qui sera en quête de relance contre... Toulouse. Comme on se retrouve. « Ça faisait déjà beaucoup avant ce soir, mais alors là...» L’officialisation du transfert d’Ishan Sacko lui remettra heureusement un peu de baume au coeur. « La cellule le suivait depuis très longtemps, même avant que j’arrive. Je me réjouis de le découvrir. »