Dans le camp des Chevrons, Carlos Tavares prend le rebond

La semaine prochaine, encore une fois il enclenchera la machine à remonter le temps sur les routes du Rallye Monte-Carlo historique. Comme Guy Fréquelin, Bruno Saby, Daniel Elena, les têtes d’affiche de la 21e édition se profilant à l’horizon. Avant de prendre le volant de sa chère vieille 104 ZS millésime 1979 qu’il a retapé lui-même, Carlos Tavares était présent à Gap cette semaine. Tout de rouge vêtu, le grand patron du groupe PSA, passionné pur et dur de sport auto, a profité de l’occasion pour répondre au flot de critiques visant l’équipe Citroën Racing. De retour en WRC l’an dernier, la firme aux Chevrons, éblouissante référence de la discipline à l’époque du roi Sébastien Loeb - 17 titres mondiaux pilotes et constructeurs conquis entre 2003 et 2012 - souffre aujourd’hui de la comparaison avec ses concurrents, autant en termes de résultats que de moyens. Lanterne rouge du championnat 2017, l’équipe française n’alignera cette saison le plus souvent que deux C3 WRC. Malgré ce déficit numérique posant question quant aux perspectives, tout comme les négociations inabouties avec Sébastien Ogier et le départ soudain d’Yves Matton remplacé à la barre par Pierre Budar ces dernières semaines (voir nos éditions du 25 janvier), le « Numéro 1 » promet des lendemains meilleurs.

« Retrouver le sommet avec un budget maîtrisé » « Si le bilan de l’équipe s’est avéré négatif en 2017, c’est d’abord parce que notre voiture manquait de compétitivité, d’homogénéité », a-t-il ainsi martelé devant une dizaine de journalistes français et étrangers rencontrés vendredi soir. « Nos pilotes n’ont pas pu évoluer en confiance, sereinement. Maintenant, il s’agit d’un programme sportif qui va durer entre trois et cinq ans. Une nouvelle saison débute. Après le retour, l’objectif que l’on vise, c’est le rebond. Lors de son come-back sur les pistes du Dakar, en 2015, Peugeot n’a pas renoué tout de suite avec la victoire. Il n’empêche que Bruno Famin et ses hommes ont ensuite enchaîné trois succès. Citroën Racing travaille aujourd’hui dans le but de progresser, de retrouver le sommet. Avec un budget maîtrisé, inférieur à Toyota mais supérieur à Ford, car notre philosophie ne consiste pas à favoriser une flambée des coûts. » La balle est dans le camp de Kris Meeke, Craig Breen et... d’un certain Sébastien Loeb, illustre renfort à temps partiel qui disputera trois courses. Tous attendus au « rebond » !