SIGNÉ ROSELYNE
La semaine de Roselyne Bachelot
Le nouveau président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a consolidé, hier, son emprise sur le parti. Ce dernier a dévoilé un nouveau bureau politique et une commission nationale d’investiture (CNI) dont la composition crée des remous parmi les évincés. Le Conseil national, sorte du parlement du parti réuni, hier, à la Mutualité à Paris, a entériné la composition des instances stratégiques de LR. Un «moment toujours délicat» de l’attribution des postes en fonction des sensibilités, de la parité ou encore de la répartition territoriale, explique un membre de la nouvelle direction. Les premières critiques n’ont pas tardé à fuser. Vice-président du Sénat, Philippe Dallier a notamment claqué la porte de la fédération de la Seine-Saint-Denis qu’il préside. Outre les membres de droit (anciens présidents et Premiers ministres, président d’Assemblée, de groupe parlementaire), le bureau politique, élu pour deux ans et demi, comprend statutairement membres répartis en trois collèges : parlementaires, non-parlementaires et représentants des fédérations. Sort notamment du bureau politique le juppéiste Benoist Apparu. Les noms de la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot et de l’ex-garde des Sceaux Rachida Dati ne figurent pas dans la liste du BP communiquée mais, selon les intéressées, elles en seront membres de droit en tant que conseillères politiques de Laurent Wauquiez. Proche de Jean-François Copé, Michèle Tabarot obtient de la vice-présidence de la Commission nationale d’investiture dont est en revanche évincé le maire de Meaux.
L’existence de « deux droites »
Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez ont ensuite affiché leur désaccord à la tribune d’une salle tendue. La première plaidant l’existence de « deux droites » qui seraient « réconciliables », le second rétorquant qu’il n’yena « qu’une seule ». Le Conseil national a approuvé la « candidature » de Libres!, le mouvement de Valérie Pécresse, comme « mouvement associé » de LR. La présidente de l’Île-de-France a ainsi fait une entrée remarquée dans la salle, provoquant l’agacement de son président Jean Leonetti (maire d’Antibes-JuanLes-Pins) qui a tweeté dans la soirée : « Au combat des chefs doit se substituer le débat des idées ». Auparavant, dans une ambiance électrique, Valérie Pécresse avait décrit « une droite un peu plus conservatrice et une droite un peu plus progressiste, une droite un peu plus protectionniste et une droite un peu plus ouverte, une droite qui, à l’élection présidentielle a voté pour Emmanuel Macron et une autre qui ne l’a pas fait ».