Trois principales revendications
Disposant de la majorité absolue à l’Assemblée de Corse ( sièges sur ), la coalition nationaliste, emmenée par le tandem Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, a, outre l’obtention du statut d’autonomie de plein droit et de plein exercice, trois priorités. Trois exigences. La première est la co-officialité de la langue corse. Problème : seul le français est aujourd’hui reconnu comme langue officielle de la République française. Deuxièmement : pour limiter la spéculation immobilière, et alors que nombre de Corses éprouvent les plus grandes difficultés pour se loger au juste prix, les nationalistes souhaitent également la mise en place d’un statut de résident corse. En gros, avant de pouvoir acquérir un logement sur l’Île de Beauté, il faudrait y avoir résidé au minimum cinq années. Problème : ces deux revendications nécessitent une révision de la Constitution française. Au vu des récentes rencontres les , et janvier derniers, entre les deux leaders nationalistes corses et Édouard Philippe, Gérard Larcher et François de Rugy, respectivement Premier ministre, président du Sénat et président de l’Assemblée nationale, l’affaire semble mal engagée. Le dernier gros point d’achoppement avec Paris concerne l’amnistie pour les « prisonniers politiques » (lire page ci-contre). En pointe sur ce combat, Jean-Guy Talamoni y voit une mesure essentielle pour « tourner la page de ans de conflit ».