Peines aggravées en appel contre les agresseurs d’un Varois à Nice
Clément Cosma, 27 ans, 1,90 m, jeune scaphandrier dans la force de l’âge, originaire de La Seyne-sur-Mer, avait été agressé gratuitement rue Mascoïnat dans le Vieux-Nice le 21 décembre 2013. Devenu infirme après avoir reçu un coup de couteau dans la tempe qui l’avait plongé dans le coma, il tente toujours de se reconstruire, sachant qu’il ne pourra plus jamais exercer sa profession. Ses agresseurs, deux ressortissants tchétchènes de 23 et 22 ans, demandeurs d’asile, ont été reconnus coupables, vendredi soir, à Aix-en-Provence, devant la cour d’assises d’appel, de « violences aggravées ayant entraîné une infirmité permanente ». Khamzat Souleymanov, l’auteur d’au moins trois coups de couteau, avait été condamné à treize ans de réclusion à Nice en première instance, en septembre 2016. C’est lui qui a pris l’initiative d’interjeter appel. Sa peine a été portée à quinze ans de réclusion criminelle. Shamil Vakhabov, le coauteur, a été condamné à dix ans d’emprisonnement (contre huit ans de prison prononcés par la cour d’assises des Alpes-Maritimes) Les deux accusés sont frappés d’une interdiction définitive du territoire national. « Les peines ont été augmentées. L’auteur principal a été condamné à la peine maximale. Ça ne changera rien mais si ça peut au moins éviter la banalisation de ce genre d’agression, c’est très bien », a déclaré Jacques Cosma, le père de Clément, à l’issue des débats. La famille Cosma a vécu ce second procès comme « une nouvelle épreuve ».« Clément est contraint, chaque jour depuis quatre ans à de la kinésithérapie et à des séances d’orthophonie, rappelle Clément Cosma. Et pourtant il faut, au procès, prouver notre bonne foi, notre innocence alors que les accusés disent n’importe quoi. Tout ça est très pénible à supporter... »