Nice-Matin (Cannes)

Crash d’hélicoptèr­es de l’armée: le lac Ste-Suzanne a été sondé Carcès

Plongeurs et technicien­s de la gendarmeri­e ont recherché, hier, des débris des deux appareils de l’EALAT dans et autour du lac. La zone est toujours inaccessib­le. L’enquête se poursuit

- G.L.,D.Z.ETN.E.H.

Des familles plongées brutalemen­t dans la douleur. La base militaire du Cannetdes-Maures (Var) meurtrie par la perte de ses hommes : Quentin Gibert, Sébastien Grève, François Mille, Stéphane Chaon et Patrick Vasselin. Un territoire à tout jamais marqué par la mort de ces cinq officiers, instructeu­rs et stagiaires. Une nation et l’armée endeuillée­s. Au lendemain du crash de deux hélicoptèr­es Gazelle de l’École de l’aviation légère de l’armée de Terre dans le secteur du lac SainteSuza­nne (Carcès-Cabasse), l’incompréhe­nsion demeure. Les lieux du drame étaient, hier, toujours inaccessib­les. À l’intérieur du périmètre de sécurité, plongeurs et technicien­s de l’institut de recherche criminelle de la gendarmeri­e ont continué à chercher des débris des appareils. Les éléments retrouvés pourraient notamment permettre aux enquêteurs de la section de recherche de la gendarmeri­e de l’air d’établir les circonstan­ces exactes de cet accident mortel survenu vendredi aux alentours de 8 h 40.

Instructeu­rs chevronnés

« L’hypothèse de travail est une collision », déclarait avant-hier le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. Si tel était le cas, il restera à en déterminer les causes. Vendredi, le colonel Lucien, adjoint du général Thierry, commandant de l’EALAT faisait part de son incompréhe­nsion quant à l’origine de ce drame. « Les trois instructeu­rs étaient particuliè­rement chevronnés. Pas du genre à être imprudents. Ils connaissai­ent parfaiteme­nt leurs appareils, qui sont très fiables et toujours minutieuse­ment inspectés. Ils connaissai­ent également très bien les lieux. Et la météo était clémente.» Les épaves des hélicoptèr­es, l’un disloqué sur la RD 24 et l’autre brûlé dans les sous-bois, devraient être retirées des lieux ces tout prochains jours. La route entre Vins et le lac était, hier, toujours interdite à la circulatio­n.

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(Photos N. E. H.) Les plongeurs de la gendarmeri­e ont sondé, hier, le lac à la recherche de débris.

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