Majestueux « Blancs de Chine »
Pour sa vente d’exception autour des arts d’Asie le 9 février à Nice, l’étude Boisgirard Antonini présente un rare ensemble de porcelaines « Blanc de Chine »
Le 9 février, Boisgirard Antonini à Nice célèbre avec un peu d’avance le Nouvel An Chinois avec des enchères d’exception consacrées aux arts d’Asie. Pour l’occasion, l’étude propose un rare ensemble d’une trentaine de sujets en porcelaine dite « Blanc de Chine ». Provenant de collections régionales, « ces porcelaines moulées sont appelées ainsi du fait de la blancheur de leur émail et sont produites uniquement à Dehua dans le Fujian en Chine », souligne Thibault Duval, en charge du département « Asie » chez Boisgirard Antonini. Voilà des siècles que cette céramique à la matière translucide, recouverte d’un émail doux et moelleux, est fabriquée en Chine, depuis la dynastie Ming (1368–1644). Aujourd’hui encore, elle continue d’être produite dans le district de Dehua. La fabrication comprend toutes sortes d’objets, des vases, des tasses, des théières, des coupes de sacrifice, et surtout, des statuettes à l’effigie de Kouan-yin, déesse de la compassion, de Kouan-ti, le dieu de la guerre ou encore, du Bouddha Maitreya. Parmi les pièces phares de la vente, on note une monumentale paire de chiens Fô, ou encore, la statuette d’un immortel, ascète remarquable par l’expressivité de son visage. Représenté debout sur une base rocheuse, la main droite relevée, les dents apparentes et la langue tirée, ce sage en porcelaine a été produit au début du XXe siècle sous la dynastie Qing, d’après un modèle du XVIIe siècle. Il est estimé entre 2 000 et 5 000 euros. La pièce pourrait toutefois créer la surprise. « En octobre 2016, nous adjugions un sujet en blanc de Chine à l’effigie du Dieu des Lettrés pour 71 250 euros, et en mai 2017, notre blanc de Chine à l’effigie de Damo se vendait 15 625 euros », précise Thibault Duval. Confirmant sa place de leader dans les ventes Japon, l’étude proposera également une sélection de lots autour des arts du Samouraï : armures (yoroi), casques (kabuto) et gardes de sabre (tsubas)… En tout, la vente totalise 200 000 euros d’estimations. Et offre l’occasion, pour les amateurs, d’étoffer leur collection.