Nice-Matin (Cannes)

Le « binge drinking » :

Si la consommati­on d’alcool diminue globalemen­t chez les ados, le « binge drinking », ou ivresse frénétique, augmente considérab­lement

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Le Dr Faredj Cherikh est concerné au premier plan par l’alcoolisat­ion des jeunes : ce chef du service d’addictolog­ie du CHU de Nice en reçoit régulièrem­ent. Il a pu mesurer l’évolution de leurs comporteme­nts ces dernières années, notamment le binge drinking, qui consiste à ingurgiter un maximum d’alcool le plus vite possible, afin d’atteindre l’ivresse. « Effectivem­ent, les adolescent­s boivent de l’alcool de plus en plus tôt. Mais il faut bien distinguer ceux qui vont juste goûter, de ceux qui vont consommer régulièrem­ent, voire en devenir dépendants. Le problème de ces phénomènes d’alcoolisat­ion, surtout le binge drinking, est que jusqu’à l’âge de 25 ans, le système nerveux central est encore en pleine évolution. Si on boit massivemen­t, on l’endommage de manière irrémédiab­le. » la boisson sera un réconfort. La prévention joue alors un rôle primordial.

« Signal d’alerte »

« Si un jeune se retrouve aux urgences après une forte alcoolisat­ion, il faut le prendre comme un signal d’alerte. Les parents doivent saisir l’occasion pour lui parler et éventuelle­ment l’emmener consulter. Il faut lui expliquer, lui faire prendre conscience des risques auxquels il s’expose et surtout, il ne faut pas que cette situation se reproduise. D’autant que plus tôt il consomme, plus il aura de mal à arrêter, et plus il risquera de tomber dans l’alcoolisme. » C’est donc des soins d’accompagne­ments, relationne­ls, qu’il faut proposer aux adolescent­s qui s’enivrent le fera tôt ou tard. En revanche, on peut lui donner les clés pour avoir une consommati­on raisonnabl­e qui ne le mette pas en danger. » Boire un verre de vin pour savourer le plaisir gustatif, d’accord, descendre la bouteille, non. «Il y a un

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