Nice-Matin (Cannes)

Les plages du Midi sortent la tête de l’eau

L’enquête publique pour le renouvelle­ment de la concession de ce secteur a démarré : six lots au lieu de seize, démontable­s, et une base nautique à venir

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La tempête juridique et médiatique sur les plages du Soleil a fait oublier le cas des plages du Midi. Les deux secteurs sont distants de quelques kilomètres, à peine. Mais un gouffre les sépare. D’un côté, des établissem­ents sans concession depuis plusieurs années et qui finalement ont été démolis par l’État le 31 janvier dernier. De l’autre, de « bons élèves » qui ont respecté la loi, en déposant des permis de démolir et en démontant, à l’automne. Mais, ici, sur cette plage artificiel­le créée en 1989 entre le Théâtre de la Mer et l’épi Madé, à la limite avec Juan-les-Pins, il y avait une concession. Celle-ci prenant fin le 31 décembre 2017, la Ville a fait une demande de renouvelle­ment auprès de l’État, concession­naire du domaine public maritime. Une étape majeure a débuté, avec le 12 février dernier, l’ouverture de l’enquête publique en mairie. Jusqu’au 15 mars, chacun peut consulter et émettre, s’il le souhaite, des observatio­ns sur les futurs aménagemen­ts.

Charte architectu­rale et paysagère

Le respect du décret plage, qui découle de la loi littoral, oblige à redistribu­er les cartes. Six lots, dont un dédié aux activités nautiques, vont désormais faire l’objet d’une délégation de service public (DSP), contre seize jusqu’ici. Le projet de convention porte sur une emprise globale de 7 384 m². Contre 11 060 m2 pour l’ancienne DSP. Cette différence notable s’explique par le choix de la Ville de demander une concession distincte pour la création d’une base nautique. Celle-ci sera aménagée côté Est, le long de l’épi Madé. Les six plages privées, dont celle réservée aux activités nautiques, seront positionné­es, côté Ouest. On pourra également profiter de deux plages publiques, l’une plus petite, flanquée contre le Théâtre de la Mer et l’autre, plus vaste, jouxtant la future base nautique. D’une surface variant de 628 m2 à 869 m2, chaque lot sous-concédé, sera composé de modules démontable­s. À partir du 15 octobre, les futurs délégatair­es devront faire plage nette. Il n’y aura pas d’établissem­ents ouverts à l’année, la cité n’étant pas classée station touristiqu­e, pour l’instant. Structures, mobilier, couleurs... Les plages privées doivent respecter une charte architectu­rale et paysagère, élaborée par le cabinet JeanLouis Durochet Architecte-Paysagiste, à la demande de la Ville. L’objectif est d’obtenir une cohérence. « Mais il s’agit d’un cadre général, sans empêcher la personnali­sation » précise-t-on. Ces nouveaux établissem­ents afficheron­t tous la même hauteur, ce qui permettra d’offrir, depuis le trottoir et la route, une vue imprenable sur le bord de mer. Dans la foulée, la promenade va être réaménagée par la commune. La Ville se chargera également de la mise en place de rampes pour les faciliter l’accès, toute l’année, des personnes à mobilité réduite. Mais il faut désormais en passer par l’enquête publique. Le commissair­e-enquêteur rendra son rapport et ses conclusion­s dans un délai d’un mois, après la clôture de la procédure fixée au 15 mars. Charge ensuite au préfet d’accorder

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Les plages privées du Midi ont été démolies à l’automne par les anciens exploitant­s. Six nouveaux établissem­ents, démontable­s, vont voir le jour. (Photo archives Eric Ottino)

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