Prison de Nice : Christian Estrosi va proposer de nouveaux lieux d’implantation
Réunion au sommet, hier matin, sur un sujet aussi brûlant qu’ancien : le devenir de l’actuelle maison d’arrêt de Nice. Un sujet en discussion depuis le début des années 1990, qui n’a toujours pas trouvé de solution. Et qui dit avenir de la prison niçoise dit implantation du nouvel établissement pénitentiaire. Elle est pour l’instant programmée à cheval sur les communes de La Gaude et de Saint-Laurent. Projet visé par l’État qui déclenche les foudres des élus de la rive droite du Var...
Les élus pas en phase avec le préfet
Ils étaient tous réunis, donc, hier, autour du préfet des AlpesMaritimes, Georges-François Leclerc et Christian Estrosi. Les premiers concernés, Joseph Ségura, maire de Saint-Laurentdu-Var et Bruno Bettati pour La Gaude, mais aussi les autres élus du secteur, comme Louis Nègre pour Cagnes ou encore Charles Scibetta, premier magistrat de Carros. Autour de la table également, le député de la 2e circonscription, Loïc Dombreval.
À Saint-Laurent ? C’est toujours non !
Et si tous ont remercié le préfet des Alpes-Maritimes pour «son écoute sur ce dossier », il n’en existe pas moins un problème de fond selon eux. Car GeorgesFrançois Leclerc persiste : il a réaffirmé son soutien à l’implantation à La Baronne du futur établissement pénitentiaire. C’est pour lui « un projet solide ».« Le seul permettant de résoudre le problème de surcapacité carcérale auquel la prison de Nice est confrontée », auraitil encore déclaré aux maires, selon un communiqué de la Ville de Nice. Le représentant de l’État a toutefois accepté le principe d’une réunion de travail « très rapide » afin que les différents projets soient présentés en détail aux élus. Des élus qui ont, une nouvelle fois, rappelé leur position. S’ils sont « conscients» de l’urgence à créer de nouvelles places de détention dans le département « pour mettre fin à la surpopulation carcérale et contribuer à l’amélioration des conditions de travail des surveillants», il n’en demeure pas moins qu’une prison chez eux, c’est non ! Encore non. Toujours non ! Ils ont fait valoir : « Cela remettrait en cause les projets de développement menés par les communes et la Métropole, dans le cadre de l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var ». Ensemble, ils ont réaffirmé privilégier : « La solution d’une réhabilitation-extension de l’actuelle prison de Nice et d’une extension de celle de Grasse ».
Les terrains à Saint-Roch ?
Une position défendue par Christian Estrosi, mais aussi par Jérôme Viaud, le maire de la cité des parfums, toujours selon le communiqué de la Ville de Nice. Nice qui annonce que Christian Estrosi va formuler « de nouvelles propositions d’implantation à partir du cahier des charges transmis par l’État.» Sur Nice ? Certainement, Christian Estrosi a toujours martelé vouloir garder la prison dans sa ville. Question de cohérence. Quelques pistes déjà évoquées ces dernières années vont peutêtre refaire surface. Comme une construction sur les terrains appartenant à SNCF Réseaux, anciennement RFF, et situés à SaintRoch près de Pont-Michel. Ou l’emprise de la caserne Auvare ? Un lieu qui sera libéré dès la construction de l’hôtel de police dans l’ancien hôpital Saint-Roch.