« Je n’oublie pas qu’il y a un autre dossier »
Après la découverte la veille de premiers ossements de Maëlys, les enquêteurs ont retrouvé hier la « quasi-totalité » des restes de la fillette disparue et certains de ses effets. Reste à déterminer les circonstances de sa mort sur lesquelles Nordahl Lelandais reste muet. Le procureur de la République de Grenoble, JeanYves Coquillat a également annoncé en milieu d’aprèsmidi que « les vêtements et une chaussure » de l’enfant avaient été retrouvés au même endroit que les premiers restes. Aucun autre élément lié au crime n’a été trouvé dans ce secteur, a-t-il précisé. Sur les indications de Nordahl Lelandais, un crâne et un os long appartenant à Maëlys avaient été mis au jour mercredi dans un secteur escarpé en Savoie, à la lisière du département de l’Isère.
Un « grand soulagement »
Acculé après la découverte de nouveaux indices, l’ex-militaire de 34 ans venait d’avouer, après six mois de silence, avoir tué « involontairement » la fillette de 8 ans, disparue fin août lors d’un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Les opérations de recherche ont été rendues encore plus compliquées, hier, par des conditions météorologiques difficiles – neige, pluie et épais brouillard –, a ajouté le
Dieudonné arrêté hier soir à l’aéroport d’Orly puis relâché
Dieudonné a été interpellé par la police aux frontières (PAF) alors qu’il se trouvait à l’aéroport parisien d’Orly. L’humoriste devait se rendre à La Réunion pour un spectacle. Ce sont ses proches qui ont dévoilé l’information sur son propre compte Twitter, relate le site du Parisien. Selon eux, Dieudonné aurait été placé en garde à vue pour des jours-amendes non payés. Sa libération a été annoncée sur le réseau social. Dieudonné devait tout de même s’envoler pour La Réunion afin d’assurer son spectacle. procureur. Après les aveux de Nordahl Lelandais, les enquêteurs vont désormais s’attacher à déterminer les circonstances de la mort de Maëlys et notamment sa nature accidentelle, thèse avancée par l’unique suspect qui a refusé de s’exprimer davantage. « Il a indiqué qu’il souhaitait d’abord que le corps de Maëlys soit retrouvé et qu’il s’expliquerait ultérieurement », à l’occasion d’une prochaine audition, avait indiqué mercredi JeanYves Coquillat. Pour son avocat, Alain Jakubowicz, c’est un « grand soulagement » de voir que son client dit désormais la vérité après s’être muré dans le silence depuis sa mise en examen. Patricia Bouchon était partie faire un jogging au petit matin le jour de la Saint-Valentin en 2011 près de Toulouse, son corps avait été retrouvé un mois et demi après. La justice a décidé, hier, de renvoyer aux assises le seul suspect, contre l’avis du parquet général. Tout juste sept ans après les faits, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Toulouse « dit qu’il y a des charges suffisantes contre Laurent Dejean », un plaquiste incarcéré depuis quatre ans, selon la décision de justice lue par l’avocat du suspect Me Guy Debuisson. « C’est clair, c’est net, c’est précis » ,adéclaré Lelandais va-t-il pouvoir longtemps plaider le caractère accidentel de la mort de Maëlys alors qu’il est aussi mis en cause dans le meurtre d’un jeune militaire, le caporal Noyer ? « Je n’oublie pas qu’il y a un autre dossier », avait indiqué Me Jakubowicz, sur les conseils duquel Lelandais est passé aux aveux pour la mort de Maëlys. Lelandais, dont le profil psychologique continue à dérouter les enquêteurs, a été mis en examen le décembre pour l’assassinat d’Arthur Noyer en avril, toujours dans cette même région proche de Chambéry, en Savoie. Sur France info, l’avocat de la famille Noyer Bernard Boulloud, a espéré « que le mis en examen ira jusqu’au bout de sa logique d’aveux ». Même si son avocat s’offusque de l’étiquette de « serial killer » qui est désormais attachée à son client, « sans l’ombre du commencement d’une preuve », le parquet de Grenoble a aussi rouvert récemment quatre autres affaires de disparitions, survenues en Isère entre et . l’avocat toulousain. « Dans ce dossier, il fallait un coupable, il a été incarcéré longtemps après les faits ; par sa personnalité, Laurent Dejean est le coupable idéal », a-t-il ajouté devant quelques journalistes. « C’est un soulagement. C’est un nouveau combat qui commence, on va peut-être obtenir des réponses » ,aindiqué Carlyne Bouchon, la fille de la victime. Le suspect, présenté comme « psychotique » pendant l’enquête, est en prison depuis février 2014 pour le meurtre, trois ans plus tôt, de Patricia Bouchon, mère de famille de 49 ans. Trois skieurs portés disparus depuis mercredi après-midi à la station de Cauterets (HautesPyrénées) ont été retrouvés morts, hier, sous une avalanche qui s’est produite hors des pistes de la station, a-t-on appris auprès de la préfecture et de la CRS Pyrénées. Les recherches engagées hier matin sur la station de Cauterets par les CRS et les gendarmes de haute montagne ont permis de retrouver les trois victimes entre heures et heures, a précisé la préfecture. Les trois hommes, âgés de ans pour deux d’entre eux et ans pour le troisième, sont originaires de Bordeaux et Poitiers. Selon le capitaine Julien Passeron, commandant de la CRS Pyrénées, l’avalanche s’est produite entre m et m d’altitude alors que le manteau neigeux était instable, en raison d’un redoux et de la pluie qui a touché ce secteur ces derniers jours. Des conditions météo « exécrables », a commenté le commandant. « L’humidification du manteau neigeux a commencé il y a deux jours environ, avec le vent du sud et la pluie », a indiqué le commandant Passeron. « À m- m, on était à la limite pluie-neige », a-t-il ajouté. L’instabilité de la couche neigeuse supérieure a provoqué « beaucoup de départs d’avalanches spontanés ». Mais selon le commandant de la CRS Pyrénées, « il n’y a eu aucune coulée sur les pistes ». Mercredi, le risque avalanche se situait selon l’altitude « entre le niveau [risque modéré] et le niveau [risque marqué] », sur une échelle de , a-t-il indiqué. Déclenchées mercredi en fin d’après-midi, sous la direction de la sous-préfète d’Argelès, puis suspendues pour la nuit, les recherches des trois skieurs ont mobilisé un hélicoptère, trois équipes cynophiles et quinze secouristes de la CRS et du PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) des Hautes-Pyrénées.