Nice-Matin (Cannes)

Monaco sans forcer

Sans vraiment faire preuve de génie, la formation du Rocher l’a emporté 4-0 contre Dijon et reste plus que jamais dauphin du Paris Saint-Germain

- FABIEN PIGALLE

Malgré la victoire 4-0 contre Dijon qui permet aux hommes de Jardim d’être assurés de garder leur deuxième place à l’issue de cette 26e journée, Monaco a grimacé. D’abord avant le coup d’envoi, quand Jovetic a fait signe au staff médical à l’échauffeme­nt qu’il ne pourrait pas tenir sa place en raison d’une contractur­e à la cuisse. En l’absence de Falcao, toujours en convalesce­nce pour une lésion musculaire, les Monégasque­s pensaient avoir trouvé la solution avec en pointe, Jovetic. Passeur décisif contre Lyon, il avait marqué un doublé contre Angers et semblait avoir retrouvé une forme étincelant­e. Mais il a été une nouvelle fois rattrapé par sa fragilité. Au final, Baldé a débuté la rencontre alors qu’il devait être sur le banc. Mais le Sénégalais, suspendu en Anjou, a parfaiteme­nt suppléé l’absence de l’ex-attaquant de la Fiorentina, puisque c’est lui qui a ouvert la marque d’un tir croisé (13’). Son 8e but en 26 matches cette saison toutes compétitio­ns confondues. Avec également 6 passes décisives, ça commence à devenir très sérieux. Vous l’aurez compris, hier, Jardim a su s’accommoder d’un nouveau forfait offensif de dernière minute, mais pour combien de temps encore ? Les solutions s’amenuisent au fil des matches, mais en bon bricoleur, le coach portugais ne se laisse toujours pas désarçonne­r. L’entrée dans les dernières minutes de la recrue italienne Pietro Pellegri, 16 ans, a été trop courte pour que l’on puisse estimer son apport futur. Dans le jeu, on a vu un petit Monaco, face à une équipe de Dijon peut-être bien plus entreprena­nte. Le tableau d’affichage, alourdi par le penalty transformé de Fabinho à vingt minutes de la fin (2-0), le caramel de Lopes (86’, 3-0) et la lucarne de Glik (4-0, 90’), travestit un brin la physionomi­e de la rencontre. Car Monaco a dû vraiment attendre les vingt dernières minutes pour prendre le large.

Sept occasions franches ont suffi

Mais il l’a logiquemen­t emporté, sans être sexy pendant une heure, voire parfois carrément ennuyeux. L’efficacité qu’on lui connaît traverse définitive­ment les saisons. Sur sept occasions franches, les Monégasque­s ont marqué quatre fois et auraient même dû obtenir un penalty supplément­aire sur une percée de Tielemans (64’). Le milieu de terrain belge a livré une prestation très convaincan­te. Dans l’entrejeu, associé à Fabinho, il a montré un volume physique intéressan­t et n’a pas hésité à remonter plusieurs ballons. Lemar a fait des ravages en fin de match, alors que la défense de l’ASM n’a été inquiétée qu’à deux petites reprises (55’ tête de Yambéré et 62’ Tavares). Portés par la confiance de 10 matches sans défaite en L1, les Monégasque­s ont pu enchaîner une troisième victoire de rang sans avoir eu l’air de trop s’employer. Face aux gros, Monaco a la capacité de se surpasser, mais il sait gagner froidement et sans brio contre les plus petits. Un nouveau succès 4-0, le quatrième en L1, qui permet de soigner le goal-average. L’équipe de Jardim ne prend personne de haut, et c’est bien assis à la deuxième place qu’elle assistera aux autres matches du week-end. Quatre points devant l’OM et avec huit longueurs d’avance sur l’OL.

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(Photos Jean-François Ottonello) Les hommes de Leonardo Jardim ont inscrit trois buts dans les vingt-cinq dernières minutes de la partie.
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Kamil Glik, costaud et auteur d’un superbe but en pleine lucarne.

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